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19e Conférence
régionale canadienne de l’APC
La dix-neuvième Conférence
régionale canadienne de l’APC a eu lieu du 13 au 17 août 1979 au
Nouveau‑Brunswick. La section de l’APC de cette province a donc accueilli
environ quatre-vingts parlementaires des 12 autres sections canadiennes de
l’APC.
Contexte historique
Bien qu’il ne soit possible
d’avancer aucune preuve à ce sujet, les Vikings ont probablement accosté au
Nouveau-Brunswick à un moment ou à un autre de leurs périples à bord de leurs
drakkars. Les premiers colons européens étaient toutefois des Français, qui ont
commencé à arriver au Nouveau-Brunswick au début du XVIIe siècle. Ils
y ont rencontré des membres de deux nations amérindiennes, les Micmacs et les
Malécites, qui habitaient la région depuis des siècles et des siècles.
En Acadie, les colons français
étaient peu nombreux et disséminés sur le territoire, et l’autorité de leur mère
patrie n’était représentée que par une poignée de soldats dispersés un peu
partout. Par conséquent, comme le signalent Parkman et d’autres historiens après
lui, les Acadiens formaient un peuple unique à l’époque puisqu’ils vivaient en
paix les uns avec les autres même si, à toutes fins pratiques, ils n’avaient pas
de gouvernement. Tandis que la vieille France était une monarchie absolue,
l’Acadie était en fait une république libertaire. Les Acadiens étaient
profondément attachés à leurs terres, comme le montrent tous les efforts que bon
nombre d’entre eux ont déployés pour revenir après la déportation de 1755, année
où ils avaient été chassés de leurs maisons par la milice de la
Nouvelle‑Angleterre et dispersés le long de ce qui est maintenant la côte
atlantique des États-Unis. La colonisation française du Nouveau-Brunswick a
également été accélérée par l’arrivée massive de colons fuyant le régime
seigneurial rigide alors en vigueur au Québec.
Même si les Amérindiens et les
Français étaient là bien avant eux, ce sont les loyalistes, arrivés assez
soudainement et en grand nombre vers 1780, qui ont déployé les premiers efforts
en vue de constituer un gouvernement local, ce qui a abouti à la création du
Nouveau‑Brunswick comme entité politique distincte. Le but visé, aux dires des
loyalistes, était d’établir la province la plus civilisée au monde.
La première séance de
l’Assemblée législative a eu lieu dans la ville portuaire de Saint John, mais le
premier gouverneur, Thomas Carleton, a insisté pour faire de Fredericton la
capitale, surtout, dit-on, parce que l’endroit était beaucoup moins exposé à une
attaque des États-Unis. Or, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle‑Angleterre
observaient une quasi-neutralité lorsque la guerre a repris en 1812 entre
l’Angleterre et les États-Unis, même si, fait assez paradoxal, le 104e
régiment d’infanterie recruté au Nouveau-Brunswick a marché en raquettes de
Fredericton à Québec afin d’aller combattre en Ontario.
Pendant la première moitié du
XIXe siècle, l’histoire politique du Nouveau‑Brunswick était
parallèle à celle des autres colonies britanniques, bien que moins dramatique et
donc moins mémorable. Elle raconte essentiellement comment les gens, ou plutôt
surtout les membres de la classe marchande indigène, ont réussi à forcer le
gouvernement à leur rende des comptes à eux plutôt qu’à la Couronne.
Le gouvernement responsable a
été obtenu en 1847. Puis, 20 ans plus tard, en vertu de l’Acte de l’Amérique
du Nord britannique du 1er juillet 1867, le Nouveau‑Brunswick, la
Nouvelle-Écosse, le Québec et l’Ontario sont devenues les quatre provinces
fondatrices du Canada-Uni.
Comme le français est la langue
maternelle de près de 36 % de sa population, le Nouveau-Brunswick est la
province dont la proportion de francophones se rapproche le plus de celle de
l’ensemble du pays. L’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick a été la
première au Canada à installer un système de traduction simultanée, et la
province a été la première à se proclamer officiellement bilingue en vertu d’une
loi.
L’assemblée législative du
Nouveau-Brunswick
L’édifice actuel de l’Assemblée
législative, qui est situé à Fredericton, est le siège et le symbole de la
démocratie au Nouveau-Brunswick depuis 1882, année où il a été construit pour
remplacer un édifice qui avait été la proie des flammes deux ans auparavant.
D’architecture corinthienne,
cet édifice est surtout remarquable en raison de sa tour, qui est surmontée d’un
dôme d’une hauteur de 135 pieds.
L’élément le plus
impressionnant de l’Assemblée législative comme telle est la hauteur du plafond,
qui est réellement frappante compte tenu des dimensions relativement modestes de
la pièce. Ce plafond atteint une hauteur de 43 pieds, soit autant que les deux
étages principaux de l’édifice.
George III régnait déjà depuis
24 ans lorsque le Nouveau-Brunswick s’est séparé de la Nouvelle-Écosse et est
devenu une province distincte en 1784; il mourra 36 années plus tard. Brunswick,
le nom du fief ancestral de sa famille en Allemagne, a été choisi comme nom de
la nouvelle province, qui était auparavant connue comme comté de Sunbury en
Nouvelle-Écosse.
Le trône, ou fauteuil du
Président de la Chambre, ainsi que le pupitre du greffier et la table de
l’Assemblée législative, ont été sauvés de l'incendie qui a détruit l’ancien
édifice.
Selon la tradition, le premier
ministre, les membres du Cabinet et les députés du parti ministériel siègent à
la droite du Président de la Chambre, alors que les membres de l'opposition sont
assis à sa gauche, sous la tribune des visiteurs.
Le drapeau du
Nouveau-Brunswick
Le drapeau provincial, basé sur
les armoiries, a été adopté le 24 février 1965. La galère représente à la fois
l’emplacement maritime de la province et son ancienne industrie de construction
navale. Le lion est un symbole de la Maison de Brunswick, d’où la province tire
son nom. L’autorisation légale d’utiliser ce drapeau a été obtenue en 1868 grâce
à un décret de Sa Majesté la reine Victoria.
L’emblème floral du
Nouveau-Brunswick
La violette cuculée (Viola
cucullata) est devenue l'emblème floral officiel du Nouveau-Brunswick en 1936 à
la demande de l'Institut féminin de la province.
La masse
La masse du Nouveau-Brunswick,
faite d’argent massif doré, est le symbole de l’autorité parlementaire.
Elle a été présentée à l’Assemblée
législative en 1937, l’année du couronnement du roi George VI, par l’honorable
Murray MacLaren, lieutenant-gouverneur de la province. Les armoiries royales
figurent sur le coussin de la couronne. Sur la tête de la masse figurent, d’un
côté, les armoiries de la province et, de l’autre, le premier sceau. Le
monogramme royal G.R. VI est gravé sur les deux côtés; des violettes, l’emblème
floral de la province, y figurent aussi. Sur la hampe, la violette, l’épinette
rouge et des feuilles d’érable sont représentées pour marquer le lien entre la
province et le pays.
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