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Québec
Les membres
de l’Assemblée nationale se sont réunis en séance extraordinaire, à la demande
du premier ministre, le mercredi 16 juillet 2003, afin de terminer le processus
de l’étude et de l’adoption des crédits budgétaires pour l’année financière
2003-2004, de procéder à la présentation, à l’adoption du principe et à
l’adoption du projet de loi de crédits qui y fait suite et de terminer l’étude
et de procéder à l’adoption du projet de loi n° 1, Loi relative à des
propositions de réorganisation administrative de certaines municipalités et
modifiant diverses dispositions législatives.
Cette loi, qui porte maintenant le titre de Loi modifiant
diverses dispositions législatives concernant le domaine municipal, apporte
diverses modifications à la Charte de la Ville de Montréal ainsi qu’aux
lois municipales, notamment au chapitre des déficits actuariels encourus par
certains régimes de retraite des employés municipaux.
Colloques, congrès, conférences
À l’invitation du secrétaire général de l’Assemblée nationale, François
Côté, la grande famille des greffiers canadiens s’est réunie à Québec, du
11 au 16 août dernier, à l’occasion de l’Assemblée générale annuelle et de
l’édition 2003 du Séminaire de développement professionnel de l’Association des
greffiers parlementaires du Canada.
Outre les participants du Canada, des greffiers provenant
d’Australie, de Belgique, des États-Unis et du Royaume-Uni ont répondu avec
enthousiasme à cette invitation. Plusieurs délégués étaient accompagnés de
leurs conjoints et de leurs enfants, pour lesquels diverses activités
culturelles et récréatives avaient été organisées.
Les séances de travail, qui se sont déroulées à la salle du
Conseil législatif de l’Hôtel du Parlement, ont porté sur des sujets aussi
variés que les privilèges parlementaires, le développement des ressources
humaines, l’organisation des ressources documentaires au soutien des travaux
parlementaires, l’éthique chez les députés et la démocratie électronique.
Pour sa part, le président de l’Assemblée, Michel Bissonnet,
a été à la tête de la délégation parlementaire québécoise présente à la XVIIe session de la Commission
interparlementaire franco-québécoise, qui s’est déroulée à Paris du 15 au 19
septembre. Les parlementaires ont alors discuté plus particulièrement du bilan
des 40 années de la coopération franco-québécoise et de l’intégration des
immigrants. Cette délégation était composée des députés Maxime Arsenau
(Îles-de-la-Madeleine), Roch Cholette (Hull), Normand Jutras (Drummond)
et Dominique Vien (Bellechasse).
Au terme de leurs travaux, les membres de la Commission ont
adopté une résolution dans laquelle ils recommandent l’évaluation annuelle des
programmes de coopération franco-québécoise et encouragent l’échange systématique
de renseignements sur la législation et les programmes en cours, dans le but de
mieux informer les personnes qui désirent immigrer en France et au Québec des
moyens qui sont mis à leur disposition.
De plus, dans le but de parfaire la connaissance réciproque du
fonctionnement des deux assemblées nationales, les membres de la Commission
souhaitent que la prochaine « entente » signée par les deux
présidents prévoie un programme d’échange de fonctionnaires et d’assistants
parlementaires entre les deux assemblées.
Comme l’année 2004 marquera le 25e anniversaire de la
Commission, le président Bissonnet a invité son homologue français, Jean-Louis
Debré, à diriger la délégation française lors de la tenue de la XVIIIe session de la Commission, à Québec.
Nomination
Le 10 septembre dernier, le premier ministre a confié à la
députée de Laviolette, Julie Boulet, la tâche de seconder le ministre
des Transports à titre de ministre déléguée ainsi que la responsabilité des
dossiers de la région de la Mauricie.
Mme Boulet devient donc responsable de la voirie ainsi que de la
planification et de la réalisation des travaux routiers sur tout le territoire
du Québec. De plus, la ministre déléguée se voit confier les fonctions
relatives aux plans de transport régionaux de même que celles relatives à
l’application de la Loi sur les véhicules hors route et de la Loi sur
la Société des traversiers du Québec.
Plan d’organisation administrative
Lors de sa réunion du 11 septembre, le Bureau de l’Assemblée
nationale a adopté un nouveau plan d’organisation administrative. Comme le
soulignait le secrétaire général dans une note adressée à tous les employés,
« les objectifs liés à cette réorganisation sont d’apporter un meilleur
appui à la présidence et au secrétaire général en consolidant les grandes
fonctions de soutien aux affaires parlementaires, aux affaires
institutionnelles et aux affaires administratives ».
Les changements se traduisent principalement par la création de
deux nouvelles directions générales, sous la responsabilité de Michel
Bonsaint (affaires parlementaires) et Marcel Lacharité (affaires
institutionnelles). Des changements sont également intervenus au sein de
différentes unités administratives. Le secrétaire général en a profité pour
féliciter toutes les personnes qui ont été appelées à assumer de nouvelles
responsabilités de gestion au sein de l’organisation : Doris Arsenault,
directeur des Ressources matérielles et des restaurants; Juliette Champagne,
directrice du Protocole et de l’accueil; Christian Comeau, directeur par
intérim du Secrétariat des commissions; Frédéric Fortin, directeur des
Communications; Hélène Galarneau, directrice des Relations
interparlementaires et internationales; Lucie Giguère, directrice du
Secrétariat de l’Assemblée; Patricia Rousseau, adjointe à la Secrétaire
générale adjointe aux affaires administratives; Hélène Sanfaçon,
directrice adjointe à la Diffusion des débats.
Une autre nomination a été entérinée par le Bureau de
l’Assemblée le 1er octobre
dernier, soit celle de Martin-Philippe Côté, au titre de directeur
de la Diffusion des débats, poste devenu vacant en raison du départ à la
retraite d’André Lavoie.
À la suite d’un concours ouvert aux professionnels de divers
ministères, Jean-Pierre Drapeau a obtenu le poste de directeur du
Service de l’édition, à la Direction de la traduction et de l’édition des lois.
Auparavant, M. Drapeau agissait comme spécialiste en environnement et en
développement durable au Bureau du vérificateur général. Sa nomination a pris
effet le 22 septembre.
Simulations parlementaires
Une centaine d’aînés venant de l’ensemble des régions du Québec
ont participé à la quatrième édition du Parlement des sages. Au cours de la
simulation, les « sages » ont débattu et adopté deux propositions de
loi portant respectivement sur la lutte contre les abus et la violence envers
les aînés et sur la promotion de la qualité de vie des personnes âgées logeant
dans des résidences privées.
Comme d’habitude, des conseillers de l’Assemblée nationale ont
apporté leur soutien professionnel et technique tout au long de cette activité,
qui s’est tenue à l’Hôtel du Parlement du 15 au 17 septembre 2003.
Programmes pédagogiques
Depuis sa création en 1978, en septembre de chaque année, la
Fondation Jean-Charles-Bonenfant accueille quatre boursiers pour un stage de 10
mois à l’Assemblée nationale, au cours duquel ces jeunes diplômés
universitaires ont l’occasion d’approfondir leurs connaissances des
institutions démocratiques et parlementaires et de mieux connaître le rôle et
le travail des députés. Les boursiers-stagiaires bénéficient d’une bourse de
15 000 $ chacun.
Les candidats retenus par le comité de sélection pour l’année en
cours sont:
- Pierre-Marc Daigneault, bachelier en science politique de l’Université Mc Gill
(Montréal).
- Jérôme Laflamme, détenteur d’une maîtrise en histoire
canadienne du XXe siècle de l’Université York (Toronto).
- Frédéric Legendre, diplômé en sciences économiques et en administration de
l’Université de Montréal et de l’École des hautes études commerciales.
- François Rivet, détenteur d’une maîtrise en histoire du Québec
au XIXe siècle, de l’Université du Québec à Montréal.
Le stage comporte trois grands volets : la découverte de
l’Assemblée nationale et une étude comparative avec d’autres institutions
parlementaires canadiennes et étrangères, le jumelage avec un député du groupe
parlementaire formant le gouvernement suivi d’un jumelage avec un député d’un
groupe parlementaire formant l’opposition, et la rédaction d’un mémoire de
recherche portant sur les institutions parlementaires du Québec.
Francine Boivin Lamarche
Secrétariat de l’Assemblée
Commissions parlementaires
La Commission de l’aménagement du territoire a reçu, en juin
dernier, le mandat de procéder à une consultation générale sur le projet de loi
n° 9, Loi concernant la consultation des citoyens sur la réorganisation
territoriale de certaines municipalités. Cet automne, la Commission a
entendu sur ce sujet plus de 85 groupes et individus issus de milieux divers.
Ainsi, des représentants de municipalités, de syndicats et de partis
municipaux, des groupes de citoyens, des experts et des organismes à but non
lucratif sont venus donner leur point de vue sur ce projet de loi, qui accorde
aux citoyens de certaines municipalités le droit de se prononcer sur les
changements survenus depuis 2000 en matière d’organisation territoriale
municipale.
La Commission des institutions a, pour sa part, entendu 14
groupes et individus lors d’une consultation particulière sur le projet de loi
n° 4, Loi modifiant la Loi sur la justice administrative, qui
modifie la loi en vue d’établir que les recours portés devant le Tribunal
administratif du Québec soient désormais instruits et décidés par un seul
membre plutôt que deux, à moins d’une disposition particulière. D’autre part,
quatre groupes ont été invités par la Commission à venir présenter leur avis
sur le projet de loi n° 6, Loi modifiant le Code de la sécurité
routière et le Code de procédure pénale concernant la perception des amendes,
qui permet notamment d’ajouter, aux infractions pour lesquelles un percepteur
peut demander à la Société de l’assurance automobile du Québec la suspension
d’un permis, toutes celles relatives au stationnement.
Du côté de la Commission des affaires sociales, deux projets de
loi ont fait l’objet de consultations particulières. D’abord, huit organismes
ou individus sont venus présenter leur point de vue sur le projet de loi
n° 8, Loi modifiant la Loi sur les centres de la petite enfance et
autres services de garde à l’enfance, qui vient préciser le statut de la
personne reconnue comme personne responsable d’un service de garde en milieu
familial par un titulaire de permis de centre de la petite enfance et prévoit
que ni cette personne ni celle qui l’assiste ni une personne à son emploi ne
sont des salariés du titulaire de permis de centre. Par la suite, huit groupes
ont été entendus sur le projet de loi n° 7, Loi modifiant la Loi sur
les services de santé et les services sociaux, qui vient préciser qu’une
ressource intermédiaire ou une ressource de type familial est réputée ne pas
être à l’emploi ni être une salariée de l’établissement public qui recourt à
ses services et que toute entente conclue entre eux pour déterminer leurs
règles de fonctionnement est réputée ne pas constituer un contrat de travail.
Mandats réglementaires et statutaires
Pour sa part, la Commission de l’administration publique a
entendu cet automne la vérificatrice générale du Québec sur son rapport annuel
de gestion, son plan stratégique 2003-2006 et ses engagements financiers pour
l’année 2002-2003, puis la sous-ministre du Revenu concernant le développement
des systèmes d’information du Ministère et, enfin, le sous-ministre des
Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs concernant les subventions du
gouvernement à des organismes sans but lucratif. Elle prévoit poursuivre ses
mandats d’imputabilité cet automne, notamment en entendant la sous-ministre des
Relations avec les citoyens et de l’Immigration et le président-directeur
général de la Régie de l’assurance maladie du Québec concernant leurs rapports
annuels de gestion.
Enfin, en conformité avec certaines dispositions de la Loi
sur les établissements d’enseignement de niveau universitaire, la
Commission de l’éducation a entendu, à la fin du mois de septembre, les dirigeants
de six universités sur leurs rapports financiers 2001-2002. Depuis décembre
2002, la loi a été modifiée afin que la Commission entende les dirigeants de
l’ensemble des 19 établissements au moins une fois tous les 3 ans plutôt
qu’annuellement. Les contrats de performance – que les universités avaient
signés avec le ministère de l’Éducation en 2001 et qui arrivaient à terme cette
année – ont été l’élément central des discussions entre les membres de la
Commission et les dirigeants des universités.
Denise Léonard
Secrétariat
des commissions
Terre-Neuve-et-Labrador
Lors de
l’ajournement de la 5e session de la 44e législature, le 15 mai, les parlementaires s’attendaient à ce
que ce soit la dernière session de la législature en cours.
Le premier ministre Roger Grimes a mis fin aux
spéculations sur la date des élections générales de la province en demandant et
en obtenant la dissolution de la 44e législature le 29 septembre. Les élections ont eu lieu le 21
octobre. Le Parti progressiste- conservateur forme un gouvernement majoritaire
de 34 députés élus. Tous les députés progressistes- conservateurs siégeant ont
été réélus, ainsi que les deux néo-démocrates. Douze libéraux ont été réélus.
Le nouveau Parlement comptera 15 nouveaux députés.
Dix femmes ont été élues, huit du côté du gouvernement et deux
du côté de l’opposition officielle, soit le plus grand nombre de femmes jamais
élues à la Chambre d’assemblée de Terre-Neuve-et-Labrador. Les sièges se partagent
maintenant entre 34 progressistes-conservateurs, 12 libéraux et 2
néo-démocrates.
Le 6 novembre, les 15 ministres du nouveau Cabinet, y compris le
premier ministre Danny Williams (Humber West), a été assermenté. M.
Williams est aussi ministre des Affaires intergouvernementales et ministre des
Entreprises.
Voici les différents ministres et leurs porte-feuilles :
- Joan Burke (St. George’s - Stephenville East), ministre des
Ressources humaines et de l’Emploi et ministre responsable de la Condition
féminine;
- Edward Byrne (Kilbride), ministre des Mines et de l’Énergie, ministre
des Ressources forestières et de l’Agroalimentaire et leader du gouvernement à
la Chambre;
- Jack Byrne (Cape St. Francis), ministre des Affaires municipales et
provinciales et ministre responsable de la Société du logement de
Terre-Neuve-et-Labrador;
- Kathy Dunderdale (Virginia Waters), ministre de l’Industrie, du
Commerce et du Développement rural;
- Elizabeth Marshall (Topsail), ministre de la Santé et des Services
communautaires;
- Thomas Marshall (Humber East), ministre de la Justice et
procureur général;
- Thomas Osborne (St. John’s South), ministre de l’Environnement et ministre
du Travail;
- John Ottenheimer (St. John’s East), ministre de l’Éducation
et ministre des Services à la jeunesse et de l’Éducation post-secondaire;
- Thomas Rideout (Lewisporte), ministre des Travaux, des Services et des
Transports et ministre responsable des Affaires autochtones;
- Paul Shelley (Baie Verte), ministre du Tourisme, de la Culture et des
Loisirs;
- Loyola Sullivan (Ferryland), ministre des Finances et président
du Conseil du Trésor;
- Trevor Taylor (The Straits & White Bay North), ministre des Pêches et
de l’Aquaculture et ministre responsable des Affaires du Labrador;
- Dianne Whalen (Conception Bay East & Bell Island), ministre des
Services gouvernementaux et des Terres et ministre responsable du Plan social
stratégique.
Par ailleurs, quatre secrétaires parlementaires ont été
nommés : John Hickey (Lake Melville), secrétaire parlementaire du
ministre des Pêches et de l’Aquaculture et ministre responsable des Affaires du
Labrador; Tom Hedderson (Harbour Main - Whitbourne), secrétaire
parlementaire du ministre de l’Éducation et ministre des Services à la jeunesse
et de l’Éducation post-secondaire; Ross Wiseman (Trinity North),
secrétaire parlementaire de la ministre de la Santé et des Services
communautaires; David Denine (Mount Pearl), secrétaire parlementaire du
ministre des Affaires municipales et provinciales et ministre responsable de la
Société du logement de Terre-Neuve-et-Labrador. Terry French (Conception
Bay South), a été nommé adjoint parlementaire du premier ministre.
Le 12 novembre, Harvey Hodder (Waterford Valley) a été
élu président sans opposition. Roger Fitzgerald (Bonavista South) a été
élu vice-président et président des Comités, tandis que Sheila Osborne
(St. John’s West) a été élue vice-présidente des Comités.
Elizabeth Murphy
Greffière
adjointe
Manitoba
Les députés
provinciaux du Manitoba se sont réunis pour leur première séance prolongée de
la 38e législature, le 8
septembre 2003. La session, qui s’est terminée le 1er octobre, a porté presque
entièrement sur la clôture du cycle budgétaire de la législature précédente,
qui n’avait pas été mené à terme au moment de l’annonce des élections en mai
2003.
Calendrier législatif
En décembre 2002, l’Assemblée a modifié le Règlement, notamment
le calendrier de séance, qui fixe les périodes de l’année où l’Assemblée peut
siéger. À leur retour à l’Assemblée, cet automne, les députés ont peaufiné le
concept en adoptant une motion établissant le calendrier législatif pour 2003
et 2004. Selon ce nouveau calendrier, voici les jours où l’Assemblée siégera au
cours des prochains mois :
- du 20 novembre au 4 décembre 2003;
- une session de huit jours en mars 2004;
- de la semaine du 12 avril jusqu’au plus tard le 10 juin 2004.
En plus de fixer les jours de séance, la motion stipule qu’en
septembre 2003, l’Assemblée débattrait uniquement de la clôture du processus
budgétaire. Par conséquent, l’Assemblée n’a étudié aucun autre projet de loi
que ceux faisant partie du processus financier.
Lors d’une séance d’un jour après les élections de juin 2003,
l’Assemblée a adopté une motion rétablissant le processus budgétaire de la 4e session de la 37e législature. S’appuyant en partie sur
un précédent manitobain de 1995, tous les députés ont accepté cette procédure
afin de poursuivre le cycle budgétaire après les élections.
Comité des subsides
À la reprise des travaux, en septembre, les députés se sont
immédiatement mis au travail et ont étudié les budgets des ministères dans les
trois groupes du Comité des subsides siégeant simultanément. C’était la
première fois que les budgets étaient examinés d’après les nouvelles règles,
qui réduisent de 240 à 100 heures le temps alloué à ce processus. Le 30
septembre, l’Assemblée a terminé toutes les étapes du processus financier.
Période des questions
Le 10 septembre, le président George Hickes a informé
l’Assemblée que les représentants du gouvernement et de l’opposition officielle
ainsi que les députés indépendants s’étaient entendus sur la mise à l’essai,
pendant les périodes des questions orales en septembre 2003, des dispositions
suivantes :
- Cinquante secondes sont consacrées aux questions et aux
réponses.
- Les députés peuvent continuer à invoquer le Règlement et à
soulever des questions de privilège, à l’exception des rappels au Règlement
fondés sur les commentaires 409(2), 410, 417 et 408(2) de Beauchesne.
- Des changements sont apportés à la « latitude du
leader » – usage permettant aux leaders des partis reconnus de déroger
quelque peu aux limites de temps.
- La répartition des questions entre les partis est modifiée.
Ces dispositions devenant caduques avec la fin de la session
d’automne, il faudra une nouvelle entente pour les prochaines sessions.
Programme éducatif du président
En 2002, le président Hickes a mis sur pied un programme à
l’intention des écoles sur les fonctions et les rouages de l’Assemblée. Les
visites sont ponctuées de brefs exposés du député local et du président, et
comprennent une simulation de l’adoption d’un projet de loi, dirigée par un
greffier au bureau. Elles ont été très populaires la première année et une
nouvelle ronde est en cours pour l’automne et l’hiver de 2003-2004.
Comités permanents
Après une interruption, le Comité permanent des comptes publics
a repris ses travaux cet automne. Les membres se sont réunis à plusieurs
reprises pour examiner les comptes publics et étudier les rapports du
vérificateur général provincial, Jon Singleton, portant sur divers
dossiers, notamment la capacité des ministères à élaborer des politiques, la
vérification de l’optimisation des ressources et la gestion des commissions
scolaires.
Les membres du nouveau Comité permanent des affaires
législatives se sont réunis eux aussi cet automne pour étudier le dernier
rapport et les recommandations du Comité chargé de la rémunération des juges.
La Loi sur la Cour provinciale dispose qu’à tous les trois ans, un
comité chargé de la rémunération des juges sera établi pour examiner et
déterminer les traitements et les avantages versés aux juges et juges en chef
et en faire rapport au ministre. Une fois qu’il a reçu le rapport, le ministre
le dépose à l’Assemblée, où il est renvoyé à un comité permanent qui, ensuite,
donne son avis à l’Assemblée sur les recommandations du Comité chargé de la
rémunération des juges.
Nominations au Cabinet
Le 4 novembre, le premier ministre, Gary Doer, a annoncé
un remaniement important de son cabinet. Plusieurs ministres ont changé de
portefeuille, de nouveaux ministères ont été créés et cinq nouveaux ministres
ont fait leur entrée au Cabinet.
Voici les affectations des membres de l’ancien Cabinet :
- Premier ministre Gary Doer (Concordia) – demeure ministre
des Relations fédérales-provinciales
- Steve Ashton
(Thompson) – ministre de la Gestion des ressources hydriques (ancien ministre
de la Conservation)
- Dave Chomiak
(Kildonan) – demeure ministre de la Santé
- Oscar Lathlin (The Pas) – demeure ministre des Affaires autochtones et du Nord
et ministre chargé de l’application de la Loi sur le Fonds de développement
économique local
- Rosann Wowchuk (Swan River) – demeure vice-première ministre et ministre de
l’Agriculture, de l’Alimentation et des Initiatives rurales et ministre
responsable du Développement coopératif
- Gord Mackintosh (St. Johns) – demeure ministre de la Justice et
procureur général et ministre délégué aux Affaires constitutionnelles, ministre
chargé de l’application de la Loi sur la Société d’assurance publics du
Manitoba, gardien du Grand Sceau de la province du Manitoba (et toujours
leader du gouvernement à l’Assemblée)
- Eric Robinson
(Rupertsland) – demeure ministre de la Culture, du Patrimoine et du Tourisme et
ministre délégué aux Sports
- Diane McGifford (Lord Roberts) – demeure ministre de
l’Enseignement postsecondaire et de la Formation professionnelle
- MaryAnn Mihychuk (Minto) – ministre des Affaires
intergouvernementales et du Commerce (ancienne ministre de l’Industrie, du
Commerce et des Mines)
- Tim Sale (Fort Rouge) – demeure ministre de l’Énergie, des Sciences et de
la Technologie et ministre chargé de l’application de la Loi sur la
Commission de la régie du jeu et de la Loi sur l’Hydro-Manitoba
- Ron Lemieux
(La Vérendrye) – ministre des Transports et des Services gouvernementaux
(ancien ministre de l’Éducation et de la Jeunesse)
- Greg Selinger (Saint-Boniface) – demeure ministre des Finances, ministre
responsable des services en langue française et de la fonction publique et
ministre chargé de l’application de la Loi sur l’examen public des activités
des corporations de la Couronne et l’obligation redditionnelle de celles-ci
- Scott Smith (Brandon Ouest) – ministre de l’Industrie, du Développement
économique et des Mines et ministre chargé de l’application de la Loi sur la
réglementation des alcools et de la Loi sur la Corporation manitobaine
des loteries (ancien ministre des Transports et des Services
gouvernementaux)
Voici la liste des nouveaux ministres :
- Nancy Allan (Saint-Vital) – ministre du Travail et de l’Immigration,
ministre déléguée aux Affaires multiculturelles et à la Situation de la femme
et ministre chargée de l’application de la Loi sur les accidents de travail
- Jim Rondeau
(Assiniboia) – ministre délégué à la Vie saine, au sein du ministère de la
Santé, ministre délégué à la Situation des personnes âgées et ministre
responsable du programme Enfants en santé
- Stan Struthers (Dauphin-Roblin) – ministre de la Conservation
- Peter Bjornson (Gimli) – ministre de l’Éducation, de la Citoyenneté et de la
Jeunesse
- Christine Melnick (Riel) – ministre des Services à la famille et du Logement et
ministre responsable des Personnes ayant un handicap.
Ce remaniement a fait passer de 16 à 18 le nombre de membres du Cabinet. Les
anciennes ministres Jean Friesen et Becky Barrett ne se sont pas
présentées aux élections de 2003, tandis que l’ancien ministre des Services à
la famille et du Logement, Drew Caldwell (Brandon Est), a dû quitter le
Cabinet pour des raisons de santé.
Conférence 2003 du CCCCP/CCVL
Du 14 au 16 septembre, le Manitoba a accueilli des délégués de
tout le Canada à la conférence conjointe du Conseil canadien des comités des
comptes publics et du Conseil canadien des vérificateurs législatifs. On a pu
entendre des exposés enrichissants de plusieurs bons conférenciers, dont John
Williams, député (président du Comité des comptes publics de la Chambre des
communes), Ken Krawetz, député (président du Comité des comptes publics
de la Saskatchewan) et Russell Mackinnon, député (président du Comité
des comptes publics de la Nouvelle-Écosse).
La conférence se tenait au site historique de l’hôtel Fort
Garry, au centre-ville de Winnipeg, endroit propice aux échanges fructueux
d’information et d’idées ainsi qu’à des activités et à des réceptions qui ont
fait le bonheur des délégués.
Rick Yarish
Greffier
adjoint/Greffier des comités
Colombie-Britannique
Les députés
de l’Assemblée législative sont retournés à Victoria le 2 octobre afin de
poursuivre les débats sur différents projets de loi présentés au printemps à la
suite de consultations publiques. C’est, au dire du ministre des Finances et
leader du gouvernement à la chambre, Gary Collins (Vancouver–Fairview),
une « session de ménage ». Au 31 octobre, 13 projets de loi
d’initiative gouvernementale, 3 projets de loi émanant de députés et 9 projets
de loi privés avaient été présentés, ce qui fait au total 100 projets de loi
débattus depuis le début de la quatrième session. Selon le calendrier parlementaire,
la Chambre continuera de siéger jusqu’au 27 novembre.
Projets de loi d’intérêt public
Un des projets
de loi les plus controversés à avoir été présentés à l’automne est le projet de
loi 37, Skills, Development and Labour Statutes
Amendment Act, 2003. Il modifie l’Employment
Standards Act pour assouplir les règles sur l’emploi des enfants de 12 à 15 ans,
particulièrement des enfants qui travaillent dans l’industrie cinématographique
et dans des entreprises familiales. Il instaure aussi des sanctions obligatoires
pour les employeurs qui enfreignent les normes d’emploi à l’égard des enfants.
L’opposition a dénoncé cette partie du projet de loi en affirmant que les
modifications feraient de la loi provinciale sur le travail des enfants la plus
faible au Canada.
Plusieurs
projets de loi sur la gestion de l’environnement et des ressources ont reçu la
sanction royale pendant les travaux de l’automne. La Land Amendment Act, 2003 (projet de loi 46) permet au
lieutenant-gouverneur en conseil d’affecter des terres publiques à différents
usages et de fixer des objectifs pour leur aménagement. Le gouvernement a
annoncé que les décisions sur l’utilisation de ces terres seraient prises dans
des réunions publiques du Cabinet, mais l’opposition a dit redouter que des
décisions pouvant être aussi controversées soient prises en public.
Le projet de loi
57, Environmental Management Act (2003), remplace
deux lois portant sur la gestion de l’environnement et des déchets. Le
gouvernement fait valoir que la nouvelle loi aura pour effet de renforcer la
protection de l’environnement, d’offrir des encouragements économiques à
l’adoption de comportements respectueux de l’environnement et de promouvoir
l’application d’un régime de sanctions administratives comme solution de
rechange aux poursuites judiciaires. Les députées de l’opposition s’inquiètent
toutefois que les mécanismes de conformité et de surveillance de l’industrie,
dotés de plusieurs échelons, aient de sérieuses conséquences pour la protection
de l’environnement.
Dans la
foulée des modifications apportées à la législation sur les forêts au cours du
printemps, la Forest Statutes Amendment Act (No. 2),
2003 (projet de loi 44) autorise les analyses coordonnées de
l’approvisionnement en bois et vise à rendre plus efficaces les programmes
d’observation et d’exécution du ministère des Forêts. D’autres modifications
législatives présentées dans la Forest and Range
Practices Amendment Act, 2003 (projet de loi 69) servent à clarifier les
désignations et les objectifs pour le maintien des normes environnementales
touchant par exemple l’habitat naturel, les bassins versants communautaires et
la qualité de l’eau. Le projet de loi 69 donne également aux titulaires de
permis les moyens d’établir des stratégies sur la santé des forêts pour les
aires d’approvisionnement en bois.
Après s’être
penchée sur la vague récente de projets de loi visant l’aménagement forestier,
Joy MacPhail (Vancouver–Hastings), chef de
l’opposition, a fait remarquer que la situation devenait chaotique du fait que
les gens qui administrent les forêts de la province, qui y travaillent et qui
s’en servent à des fins récréatives ne savent pas trop ce qui en est au sujet de
l’utilisation des terres.
L’adoption de
l’Agriculture, Food and Fisheries Statutes Amendment
Act, 2003 (projet de loi 48) a aussi soulevé la controverse. Cette loi
accorde un droit d’exploitation agricole aux intervenants de l’industrie
aquicole. Elle élargit la définition des terres agricoles pour inclure des
milieux aquatiques servant à l’aquaculture et interdit aux municipalités de
prendre des règlements pour interdire le zonage dans les principaux secteurs
aquicoles.
Les fonctions
des administrations municipales ont été examinées à l’occasion du débat sur la
Local Government Bylaw Notice Enforcement Act, 2003
(projet de loi 65). L’objet de ce projet de loi est d’adopter une nouvelle façon
de traiter les infractions mineures aux règlements municipaux, comme les
contraventions pour stationnement interdit, tout en imposant des pénalités plus
strictes pour les infractions graves. Des dispositions transitoires pour la
Charte des communautés ont aussi été adoptées dans le cadre du projet de loi 76,
qui a reçu la sanction royale.
Présenté en
avril 2003, le projet de loi 38, Personal Information
Protection Act, 2003, a, lui aussi, été adopté à l’automne. Il instaure un
mécanisme propre à la Colombie-Britannique pour la protection des renseignements
personnels, qui s’inspire de la loi fédérale, tout en simplifiant les
dispositifs de mise en œuvre et de réglementation. Il fait en sorte que les
principes de la protection des renseignements personnels soient compatibles avec
les normes internationales qui s’appliquent actuellement à la collecte de
données dans le secteur privé.
Travaux des comités
Un des comités
les plus actifs de l’automne a été le comité permanent des finances et des
services gouvernementaux. Présidé par Brenda Locke
(Surrey–Green Timbers), il a été appelé à présenter un rapport à la Chambre sur
les propositions et les recommandations du public concernant la prochaine
politique budgétaire de la province. Le comité s’est rendu dans 11 villes à
l’occasion des consultations prébudgétaires annuelles. Pour la première fois, il
a visité quatre localités tributaires des ressources naturelles dans le but de
s’informer de la situation locale.
Présidé par Jenny Kwan (Vancouver–Mount Pleasant), le comité
permanent des comptes publics a aussi eu un emploi du temps chargé au cours de
l’automne. Il a examiné les rapports du vérificateur général sur le budget lié à
la candidature de Vancouver pour les Jeux d’hiver de 2010 et les ententes de
rendement dans le secteur de la santé. Il a en outre étudié des rapports sur la
gestion des lieux contaminés faisant partie de terres provinciales, la
surveillance gouvernementale des régimes de retraite interentreprises du secteur
public et l’amélioration des principes régissant la publication de l’information
sur le rendement en Colombie- Britannique.
Le comité
permanent des sociétés d’État s’est réuni à plusieurs reprises pendant l’été et
l’automne pour examiner les plans de services et les rapports annuels de
différents organismes : Insurance Corporation of British Columbia, BC Hydro, BC
Utilities Commission, Homeowner Protection Office et Organized Crime Agency of
BC. Présidé par Ken Stewart (Maple Ridge–Pitt
Meadows), ce comité planifie actuellement son programme de travail pour l’année
prochaine, qui promet d’être chargé.
Le comité
spécial de l’Assemblée des citoyens en matière de réforme électorale a terminé
l’examen des nominations du personnel supérieur de l’Assemblée. Présidée par Jack Blaney, l’Assemblée des citoyens s’occupe
actuellement de choisir ses délégués. Comme nous l’avons expliqué dans un numéro
antérieur, l’Assemblée est un mécanisme historique en vertu duquel des citoyens
se rassemblent pour délibérer sur le modèle de système électoral qui convient le
mieux à la Colombie- Britannique. Les citoyens, choisis au hasard parmi les
électeurs inscrits sur la liste électorale, reflètent la diversité de la
population provinciale (âge, sexe, profession et origine ethnique). L’Assemblée
tiendra sa première réunion publique en janvier 2004.
Bientôt, le
comité spécial créé pour examiner la Freedom of
Information and Protection of Privacy Act entreprendra ses consultations
publiques. Présidé par Blair Lekstrom (Peace River
South), il examinera les points forts et les points faibles de la loi actuelle
et étudiera des propositions de modifications législatives.
Décision de la présidence
Le 23 octobre,
M. Collins a fait une déclaration ministérielle sur le retard dans le paiement
des salaires aux pompiers qui combattaient les incendies de forêt. Cette
déclaration a suivi immédiatement une période de questions au cours de laquelle
Mme Kwan a demandé quand les pompiers pouvaient s’attendre à être
payés.
Le 27 octobre,
la leader de l’opposition a invoqué le règlement au sujet de la procédure
applicable aux déclarations ministérielles. Faisant observer que, par le passé,
l’usage à la Chambre était de fournir au président et à l’opposition une copie
préliminaire des déclarations pour qu’une réponse pertinente puisse être donnée
rapidement, Mme MacPhail a demandé au président, Claude
Richmond (Kamloops), son avis sur les règles de la Chambre touchant les
déclarations ministérielles.
Le président a
rendu sa décision deux jours plus tard. Selon lui, bien qu’il y ait lieu
d’encourager cette façon de procéder dans toute la mesure du possible, il n’est
pas obligatoire de fournir à l’opposition une copie préliminaire des
déclarations ministérielles. Il a indiqué qu’étant donné que la déclaration
ministérielle portait sur un point qui venait d’être soulevé dans la période des
questions, une prompte réponse de la part du ministre était de mise.
Activités extraparlementaires
Des désastres
naturels d’une gravité jamais vue ont frappé plusieurs régions de la province au
cours des trois derniers mois. Des incendies de forêt dévastateurs dans
l’Intérieur-Sud et la région des Kootenays ont amené la gouverneure générale Adrienne Clarkson et le premier ministre Jean Chrétien dans les zones ravagées par le feu autour
de Kelowna, de Kamloops et de Barriere.
En octobre, des
pluies sans précédent ont entraîné des inondations destructrices dans le
corridor de Squamish-Pemberton, le sud de l’île de Vancouver et la côte Nord. La
lieutenante-gouverneure Iona Campagnolo a visité
dernièrement les lieux dévastés et offert une aide aux personnes qui ont dû être
déplacées.
Jonathan Fershau Attaché de recherche des comités, Bureau du greffier des
comités
Yukon
La session de
l’automne 2003 de l’Assemblée législative du Yukon a commencé le 30 octobre.
Comme la session du printemps 2003 avait duré 36 jours, la présente session ne
dépassera pas 24 jours, parce que le paragraphe 75(1) du Règlement limite le
nombre de jours de séance de l’Assemblée à 60 par année (à l’exception des
séances spéciales). Le paragraphe 2(1) du Règlement stipule que, durant la
session, l’Assemblée siège chaque semaine, du lundi au jeudi, à moins qu’il n’en
soit ordonné autrement. Comme le veut l’usage, la Chambre n’a pas siégé le mardi
11 novembre, jour du Souvenir. Ainsi, selon la procédure normale, la dernière
journée de séance serait le jeudi 11 décembre.
Cependant, le
calendrier parlementaire a fait l’objet de débats lorsque, le 3 novembre, le
leader du gouvernement à la Chambre, Peter Jenkins
(Klondike, Parti du Yukon), a proposé l’adoption de la motion du gouvernement
no 101 visant à
modifier le calendrier parlementaire de façon que la Chambre siège le vendredi
14 novembre au lieu du lundi 10 novembre. M. Jenkins a soutenu que ce nouveau
calendrier arrangerait les députés, surtout ceux qui viennent des régions
rurales, car il leur permettrait d’assister aux activités du jour du Souvenir
dans leurs circonscriptions respectives.
Toutefois, cette
modification n’ayant pas été convenue à l’avance par les partis de l’opposition,
ce qui aurait dû être une motion présentée pour la forme a engendré un débat de
plus d’une heure. Les députés de l’opposition ont affirmé qu’il n’était pas
nécessaire de reporter la séance du lundi pour que les députés puissent assister
aux activités du jour du Souvenir dans leur circonscription. Ils ont ajouté que
ce changement bouleverserait trop leur calendrier parce qu’ils réservent
normalement la journée du vendredi à des activités qui ne peuvent avoir lieu
lorsque la Chambre siège, comme les réunions du caucus et les rendez-vous avec
les électeurs.
En fin de
compte, le leader de l’opposition officielle à la Chambre, Gary McRobb (Kluane, NPD), a proposé un amendement
visant à remplacer le vendredi 14 novembre par le lundi 15 décembre. Après
débat, tous les députés présents ont voté en faveur de l’amendement et de la
motion modifiée.
Législation
L’article 74 du
Règlement oblige le gouvernement à présenter tous ses projets de loi devant être
étudiés au cours de la session, y compris les projets de loi de crédits, au plus
tard le cinquième jour de séance. Le gouvernement a rempli cette exigence en
présentant les 10 projets de loi suivants avant le 6 novembre :
- Projet de loi no 6, Loi d’affectation
no 4 pour l’exercice 2002-2003;
- Projet de loi no
7, Loi d’affectation no
2 pour l’exercice 2003-2004;
- Projet de loi no
35, Loi modifiant la Loi sur les publications
officielles;
- Projet de loi no
36, Loi modifiant la Loi sur la protection des
contribuables;
- Projet de loi no
37, Loi sur les statistiques;
- Projet de loi no
38, Loi modifiant la Loi sur les normes
d’emploi;
- Projet de loi no
39, Loi sur la prise de décisions, le soutien et la
protection des adultes;
- Projet de loi no
40, Loi modifiant la Loi sur l’accès à l’information et
la protection de la vie privée;
- Projet de loi no
41, Loi sur les professions de la santé;
- Projet de loi no
42, Loi de 2003 sur le régime de pension des juges de la
Cour territoriale.
En outre, Pat Duncan (Porter
Creek South, Libéral) a présenté le projet de loi no 102, un projet
de loi d’initiative parlementaire intitulé An Act to
Amend the Employment Standards Act.
Bien que le
gouvernement ait réussi sans peine à respecter la date limite pour présenter les
projets de loi, il a été difficile pour le premier ministre et ministre des
Finances, Dennis Fentie (Watson Lake, Parti du
Yukon), de prononcer le discours de deuxième lecture du projet de loi
no 7. Le projet de
loi en question prévoit des crédits de 97,4 millions de dollars en plus des
sommes attribuées dans la loi principale portant sur les immobilisations, le
fonctionnement et l’entretien, qui a été adoptée à la session du printemps
2003.
Dans des
conditions normales, le premier ministre Fentie aurait présenté le projet de loi
no 7 au premier
jour de séance, mais il souhaitait assister ce jour-là, en compagnie d’un
certain nombre de députés, aux funérailles d’un notable du Yukon. Or, les
crédits supplémentaires étant importants, le gouvernement a voulu les considérer
comme des crédits principaux et ne pas diffuser le projet de loi et la
documentation qui l’accompagne trop longtemps avant que le premier ministre ne
prononce son discours de deuxième lecture. Au lieu de présenter le projet de loi
le 30 octobre, la Chambre a ajourné immédiatement après la période des questions
orales.
Le premier
ministre Fentie n’a pas pu présenter le projet de loi le lundi 3 novembre parce
qu’il était occupé à l’extérieur du territoire. Il l’a présenté le mardi 4
novembre et a déposé à la Chambre les renseignements budgétaires qui
l’accompagnent. Si le projet de loi no 7 avait été une
loi relative aux crédits principaux, le premier ministre aurait pu proposer sa
deuxième lecture ce jour-là, selon le paragraphe 55(3) du Règlement. Toutefois,
comme il ne s’agissait pas d’une telle loi, il fallait un consentement unanime
pour pouvoir en faire plus d’une lecture le même jour. Or, Mme Duncan,
protestant contre ce qu’elle a appelé « le comportement inapproprié »
de M. Jenkins en tant que leader du gouvernement à la Chambre, a refusé de
donner son consentement. Il n’a donc pas été possible de faire une deuxième
lecture du projet de loi no 7 ce jour-là.
Au lieu de passer à d’autres points à l’ordre du jour, M. Jenkins a proposé de
lever la séance, et la séance a été levée.
Le premier
ministre n’a pas pu proposer une deuxième lecture du projet de loi no 7 le mercredi 5
novembre, puisque c’était la journée des députés de l’opposition. Il a
finalement donné son discours sur le budget le jeudi 6 novembre, deux jours
après la diffusion du projet de loi.
Comité permanent des comptes publics
Après une
rencontre avec des fonctionnaires du Bureau du vérificateur général du Canada,
le Comité permanent des comptes publics a décidé d’organiser une semaine
d’audiences publiques au cours de la nouvelle année. Le Comité délibère
actuellement pour décider si les audiences seraient organisées la dernière
semaine de janvier ou la première semaine de février 2004.
Ces audiences
porteront sur le Collège du Yukon et sur des sociétés d’État, particulièrement
la Société d’habitation du Yukon. Le Comité transmettra aux dirigeants de ces
organismes une série de questions mettant l’accent sur le mandat de l’organisme,
le respect de son mandat et les mécanismes de reddition de comptes. Les réponses
aux questions doivent être reçues avant les audiences et serviront de fondement
aux discussions pendant celles-ci.
Nouveau sergent d’armes adjoint
Le lundi 3
novembre, le président Ted Staffen a présenté la
nouvelle sergent d’armes adjointe du Yukon, Doris
McLean, ancienne chef de la Première nation de Carcross-Tagish. Il s’agit de
la première femme et de la première femme autochtone à faire office de sergent
d’armes à l’Assemblée législative du Yukon. Mme McLean succède à Gordon McIntyre, qui est décédé au cours de l’été
2003.
Floyd McCormick Greffier adjoint
Île-du-Prince-Édouard
La 61e Assemblée
générale a été dissoute le 2 septembre 2003. Les élections générales ont eu lieu
le lundi 29 septembre. Le taux de participation, qui dépassait à peine
83 %, était inférieur de 1,6 % à celui du scrutin de l’an 2000, en
raison des dégâts causés par l’ouragan Juan qui a frappé la province à l’aube du
jour de l’élection.
Il n’y a eu
aucun blessé grave à déplorer, mais toute la province a souffert de pannes
d’électricité et de dégâts matériels. Des écoles, des bureaux du gouvernement et
des entreprises ont fermé leurs portes à cause des milliers d’arbres tombés et
des lignes électriques endommagées.
Les deux tiers
au moins des bureaux de vote n’ont pas eu d’électricité pendant la journée, et
le dépouillement du scrutin s’est effectué à la chandelle et à la lampe à huile.
Le district 27 (Tignish–Deblois) a obtenu le meilleur pourcentage de votes
exprimés, soit 94,58 %, suivi de près par les districts 2 (Morell–Fortune Bay)
et 3 (Georgetown–Baldwin’s Road), avec 92 % et 91 % respectivement.
Le Parti
progressiste-conservateur a obtenu 23 sièges avec 54,29 % des voix; les
libéraux se sont vu attribuer 4 sièges avec 42,66 %; les candidats du
Nouveau Parti démocratique n’ont obtenu aucun siège avec 3,06 % des
voix.
L’ancienne
présidente, Mildred Dover, a été nommée ministre de
l’Éducation en octobre 2003. De 1996 à 2000, elle a été ministre de la Santé et
des Services sociaux avec la responsabilité ministérielle des personnes âgées et
du logement et, en mai 2000, elle a été élue présidente de l’Assemblée
législative.
Mme Dover a été
élue pour la première fois à l’Assemblée législative en novembre 1996 pour
représenter le district de Tracadie–Fort Augustus. Elle a ensuite été réélue aux
élections générales de 2000 et de 2003. Son nouveau portefeuille va profiter de
sa précieuse expérience. Au cours de sa longue carrière dans l’enseignement,
elle a été directrice de deux écoles et membre du conseil des gouverneurs de la
PEI Teachers’ Federation, et elle a participé activement à des comités d’école
et d’élèves.
Nouveau Cabinet
Le 9 octobre, le
nouveau cabinet provincial a été présenté aux Prince- Édouardiens. Trois
ministres y font leur entrée et la plupart des ministres en place se sont vus
confier de nouvelles responsabilités :
- Jamie Ballem a été nommé ministre de l’Environnement et de l’Énergie et
procureur général;
- Philip Brown, ministre du
Tourisme;
- Mildred Dover, ministre de
l’Éducation;
- Chester Gillan, ministre de la
Santé et des Services sociaux et ministre responsable des Personnes
âgées;
- Kevin MacAdam, ministre de
l’Agriculture, des Pêches, de l’Aquaculture et des Forêts;
- Mitchell Murphy, trésorier
provincial et ministre responsable de la Commission des courses.
D’autres
ministres ont conservé leur poste :
- Pat Binns reste premier
ministre de la province, président du conseil exécutif et ministre des Affaires
intergouvernementales;
- Michael Currie, ministre du
Développement et des Technologies;
- Elmer MacFadyen, ministre des
Affaires communautaires et culturelles et ministre responsable des Affaires
acadiennes et francophones;
- Gail Shea, ministre des
Transports et des Travaux publics et ministre responsable de la Condition
féminine.
Le premier
ministre a profité des nominations pour réorganiser certains ministères. Ainsi,
le ministère de l’Agriculture, des Pêches, de l’Aquaculture et des Forêts et le
ministère de l’Environnement et de l’Énergie reflètent maintenant des
possibilités communes à ces secteurs. L’Éducation et le Tourisme se sont chacun
vu affecter un ministre.
Cérémonie d’ouverture de l’Assemblée
législative
La cérémonie
d’ouverture de la 1re session de la 62e Assemblée
générale a eu lieu le 12 novembre. Après l’élection du nouveau président, le
lieutenant-gouverneur, J. Léonce Bernard, a prononcé
le discours du Trône.
Stratégie d’assurance automobile
En octobre, le
procureur général, Jamie Ballem, a annoncé que la prochaine session législative
se penchera en priorité sur un projet de loi visant à mettre en place une
stratégie d’assurance automobile. Il est prévu de limiter à 2 500 dollars les
allocations pour préjudices corporels et moraux mineurs versées par la Island
Regulatory and Appeals Commission, qui réglemente les taux d’assurance
automobile, et de réduire la période de prescription pour une réclamation, afin
de s’aligner sur les autres provinces de l’Atlantique.
Marian Johnston Greffière adjointe et greffière de comités
Le Sénat
Le Sénat a abattu
une somme impressionnante de travail législatif depuis son retour de
l’ajournement d’été, le 16 septembre, et ce, malgré les sempiternelles querelles
de procédure qui ne manquent pas d’éclater lorsque commencent à circuler des
rumeurs de fin de session imminente et que le Sénat se voit soudain pressé
d’adopter des projets de loi importants aux yeux du gouvernement. Au cours de
l’automne, le Sénat a étudié 36 projets de loi. Des débats parfois intenses ont
animé la Chambre, à l’occasion de séances prolongées, ponctuées de recours au
Règlement ayant nécessité toute l’attention du président Dan Hays. Ayant dû statuer sur 11 recours au règlement
et une question de privilège, ce dernier a effectivement été appelé à rendre un
nombre inhabituel de décisions.
Mesures législatives
Toutes les
supputations entourant une prorogation possible du Parlement ont forcé le Sénat
à accorder une attention accrue à deux projets de premier plan. Vu le changement
prochain à la tête du gouvernement et la possibilité d’élections au printemps,
l’adoption du projet de loi C-34, dotant chacune des Chambres de son propre
conseiller en éthique, s’avérait extrêmement importante eu égard à l’engagement
pris par le premier ministre d’amorcer une réforme au plan de l’éthique. L’autre
projet de loi crucial pour le gouvernement était le C-49, mesure législative
visant à devancer la date d’entrée en vigueur de la révision prévue des limites
des circonscriptions électorales en fonction des données du recensement de 2001.
Cette révision fournira des sièges supplémentaires à la Colombie-Britannique, de
l’Alberta et de l’Ontario. Il était important d’adopter ce projet de loi afin de
pouvoir déclencher des élections avec la nouvelle carte électorale à compter du
1er avril.
Le Sénat a
entrepris l’étude du projet de loi C-34 le 2 octobre. Le débat en deuxième
lecture s’est prolongé pendant cinq jours, avant qu’une motion d’attribution de
temps ne soit proposée et adoptée, suivie d’un vote par appel nominal du Sénat,
le 23 octobre. La deuxième lecture et l’adoption de la motion de renvoi du
projet de loi au Comité du Règlement, de la procédure et des droits du Parlement
ont eu lieu le 27 octobre.
Le 7 novembre,
le Sénat s’est prononcé en faveur d’un amendement au projet de loi C-34, qui lui
concédait le pouvoir de nommer lui-même son conseiller en éthique, plutôt que de
devoir se soumettre à la décision prise par le premier ministre, après
consultation, dans ce dossier. Il a ensuite renvoyé ce projet de loi, avec la
proposition d’amendement, à la Chambre des communes. Malgré les critiques
sévères qu’il a dû essuyer pour avoir refusé d’adopter cette mesure législative
dans sa forme originale, la résistance qu’il a opposée aux pressions exercées
par le gouvernement pour l’amener à adopter le projet de loi dans les jours qui
ont suivi son renvoi de la Chambre des communes ont valu au Sénat bien des
éloges.
Le projet de loi
C-49, une loi visant à accélérer l’entrée en vigueur des nouvelles limites des
circonscriptions électorales, est arrivé au Sénat le 23 octobre. Bien qu’on y
ait consacré beaucoup de temps à l’étape de la deuxième lecture, il n’a pas pu
être adopté avant l’ajournement du Sénat, le 7 novembre.
Le Sénat et la
Chambre des communes n’ont pas réussi à se mettre d’accord au sujet des
amendements apportés par le premier au projet de loi C-10B, Loi modifiant le Code criminel (cruauté envers les
animaux). Au 1er octobre, cette
mesure législative avait déjà été retournée deux fois à la Chambre des communes,
en plus d’avoir été l’objet de cinq décisions rendues par le président. Le 6
novembre, le Sénat a accepté que la motion le priant de ne pas insister au sujet
des amendements proposés au projet de loi C-10B, et qu’une motion d’amendement
subséquente présentée par le sénateur Charlie Watt,
afin de garantir la protection des droits de chasse et de pêche des Autochtones,
soient renvoyées au Comité des affaires juridiques et
constitutionnelles.
En tout, dix
projets de loi ont reçu la sanction royale : le C-42, par voie de déclaration
écrite, le 20 octobre, et les C-45, C-25, C-6, C-459, C-37, C-50, C-48, S-21 et
C-55, par Son Excellence la Gouverneure générale du Canada en personne, à
l’occasion d’une cérémonie traditionnelle tenue le 7 novembre dans la Chambre du
Sénat.
Décisions de la présidence
Le 30 septembre,
sur réception du tout dernier message de la Chambre des communes exprimant le
désaccord de celle-ci avec certains des amendements apportés au projet de loi
C-10B, Loi modifiant le Code criminel (cruauté envers
les animaux), la sénatrice Sharon Carstairs,
leader du gouvernement au Sénat, a présenté une motion voulant que le Sénat
n’insiste pas sur ses amendements. Ce fut l’occasion pour le sénateur Noël A. Kinsella, leader adjoint de l’opposition, de
faire un premier recours au Règlement. Il a souligné le caractère prématuré
d’une motion d’adoption d’un message que le Sénat n’avait pas encore pris le
temps d’examiner. Le président Dan Hays a fait observer que, même si la motion
insistait pour que le Sénat se prononce sur le message, cela ne voulait pas dire
que les sénateurs se rangeraient à l’avis des Communes. Il a donc jugé correct,
au plan de la procédure, d’amorcer le débat sur le message à l’aide d’une
motion.
La sénatrice Anne Cools a invoqué le Règlement à son tour, le
1er octobre, au
sujet du message reçu de la Chambre des communes concernant le projet de loi
C-10B. Mme Cools trouvait extrêmement inhabituel et inconvenant que la Chambre
des communes envoie un autre message au Sénat, au lieu de présenter une motion
en vue de convoquer une conférence des membres des deux Chambres. La présidence,
cependant, a jugé que l’échange de messages entre les deux Chambres n’avait rien
d’irrégulier. Selon lui, si la démarche proposée par Mme Cools constituait une
solution de rechange, ce n’était pas le seul moyen de régler cette
question.
Le projet de loi
C-41, Loi modifiant certaines lois, a fait l’objet
de cinq décisions de la présidence. Celles concernant le titre au long du projet
de loi, de même que son titre abrégé et son caractère très général, ont été
rendues les 22 et 23 octobre. Dans un autre jugement, celui-ci rendu le 28
octobre, le président a établi que le projet de loi C-41 ne dérogeait aucunement
à l’interdiction d’anticiper. L’article du Règlement concernant la question
résolue, qui faisait l’objet de la quatrième et dernière décision, rendue le 29
octobre, ne s’appliquait pas non plus dans les circonstances.
Le 27 octobre,
le sénateur Noël A. Kinsella a invoqué encore une fois le Règlement à propos du
titre d’un projet de loi. Soutenant que le projet de loi C-49, Loi sur la date de prise d’effet du décret de
représentation électorale de 2003, présentait un vice de forme puisque son
titre, selon lui, n’était pas complet ni suffisamment descriptif, il a demandé à
la présidence de le juger irrecevable. Dans la décision qu’il a rendue plus tard
le même jour, le président s’est reporté à sa décision précédente, où il
affirmait ne pas être habilité à statuer sur des décisions prises par la Chambre
des communes. Il appartenait au Sénat, à son avis, de remédier à la situation au
moyen d’un amendement.
Le 30 octobre,
le sénateur Kinsella revenait à la charge avec un autre recours au Règlement,
cette fois-ci pour se plaindre d’une rencontre tenue plus tôt dans la journée
par le Comité du Règlement, de la procédure et des droits du Parlement, afin
d’étudier le projet de loi C-34. Il dénonçait le fait que cette réunion s’était
déroulée en dehors des heures habituelles réservées à cette fin, si bien que les
sénateurs de l’opposition n’avaient pas pu y assister en raison de conflits
d’horaires. Le président s’est dit sensible à la frustration engendrée par la
tenue de réunions de comités simultanées, mais il a néanmoins décidé, le 3
novembre, qu’un recours au Règlement était injustifié. Le Comité n’ayant
enfreint aucune disposition du Règlement du Sénat, il se voyait dans
l’incapacité de donner suite à la plainte.
Le président a
dû se prononcer sur d’autres recours au Règlement effectués à l’occasion des
débats sur divers autres projets de loi, et ce, à propos de différents sujets,
depuis le besoin d’une recommandation royale ou du consentement royal, jusqu’à
l’autorisation demandée par un comité de voyager.
Le 3 novembre,
immédiatement après que le Comité du Règlement, de la procédure et des droits du
Parlement a déposé son rapport sur le projet de loi C-34, le sénateur Kinsella a
soulevé une question de privilège. Il affirmait que la réunion du 31 octobre de
ce comité et la présentation subséquente de son rapport rompaient avec la
tradition, qui consiste à suspendre toute activité devant faire l’objet d’une
décision de la présidence jusqu’à ce que cette décision soit rendue. Faute
d’avoir agi ainsi, on aurait commis, selon lui, un outrage au Parlement. Dans sa
décision du 4 novembre, le président a fait observer que la tradition, la
coutume et les usages veulent que les comités sénatoriaux soient généralement
libres de mener leurs affaires comme bon leur semble. Rien ne prouvait, à son
avis, que le Comité avait commis un outrage au Parlement en se réunissant le 31
octobre et en adoptant son rapport sur le projet de loi C-34. Le président a
conclu qu’il n’y avait pas matière à question de privilège.
Rapports de comités
Les comités du
Sénat ont préparé bon nombre de rapports à l’automne, beaucoup portant sur des
études spéciales.
Le rapport final
du Comité des peuples autochtones, qui mettait fin à une étude de deux ans sur
les jeunes Autochtones vivant en milieu urbain, a été déposé au Sénat le 30
octobre. Intitulé Les jeunes Autochtones vivant en
milieu urbain – Plan d’action pour le changement, ce rapport renferme 19
recommandations qui constituent la base d’un solide plan d’action destiné à
ouvrir de nouveaux horizons aux jeunes Autochtones habitant dans les grandes
villes du Canada.
Le Comité de
l’agriculture et des forêts a rendu public son rapport final sur les effets du
changement climatique sur l’agriculture, les forêts, les communautés rurales et
les peuples autochtones. Ce sixième rapport du Comité, intitulé Le changement climatique : nous sommes menacés, a été
déposé le 6 novembre.
Le Comité des
banques et du commerce, quant à lui, a terminé son examen de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité, ainsi que de la
Loi sur les arrangements avec les créanciers des
compagnies. Le 7 novembre, il a déposé son rapport, ayant pour titre Les débiteurs et les créanciers doivent se partager le
fardeau : Examen de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité et de la Loi sur les arrangements avec les créanciers
des compagnies, qui vise à déterminer si les lois actuelles répondent aux
besoins des divers intervenants touchés en examinant l’impact sur l’économie
canadienne des lois sur l’insolvabilité.
Le Comité des
affaires étrangères a publié le volume 2 de son étude sur les relations
commerciales entre le Canada et les États-Unis d’Amérique et entre le Canada et
le Mexique. Son rapport, intitulé Le dollar à la hausse
: Explications et impacts économiques et portant sur le taux de change
Canada-États-Unis et ses effets sur le commerce bilatéral et l’ensemble de
l’économie canadienne, a été déposé le 6 novembre.
Le 4 novembre,
le Comité des droits de la personne a présenté un rapport intérimaire sur les
biens fonciers matrimoniaux dans les réserves. Intitulé Un toit précaire : Les biens fonciers matrimoniaux dans les
réserves, ce rapport renferme huit recommandations visant à protéger le
droit des femmes autochtones à leur part des biens fonciers
matrimoniaux.
Dans le
quatrième d’une série de rapports sur la sécurité nationale du Canada, le Comité
de la sécurité nationale et de la défense s’est penché sur la sécurité des côtes
canadiennes, à la lumière des nouvelles menaces qui pèsent sur les Canadiens et
qui pourraient s’avérer dévastatrices. Sous le titre Les
côtes du Canada : Les plus longues frontières mal défendues au monde, ce
17e rapport du
Comité a été déposé le 28 octobre. Un rapport intérimaire du Sous-comité des
anciens combattants, déposé le 4 novembre, résume les témoignages entendus à
l’occasion des activités commémoratives entreprises dans le cadre du programme
« Le Canada se souvient », du ministère des Anciens combattants, en
plus de comporter plusieurs recommandations destinées à garantir la sécurité des
anciens combattants au cours de leurs pèlerinages à l’étranger et à sensibiliser
les jeunes Canadiens au rôle joué par les anciens combattants.
Le 5 novembre,
le Comité des affaires sociales, des sciences et de la technologie a déposé son
14e rapport,
intitulé Réforme de la protection et de la promotion de
la santé au Canada : Le temps d’agir, qui s’intéresse particulièrement aux
moyens d’accroître la capacité du Canada à réagir aux situations d’urgence que
représentent les épidémies de maladies infectieuses. L’étude effectuée sur le
sujet faisait suite à la récente épidémie de SRAS au Canada, aux cas de maladie
de la vache folle et d’infection par le virus du Nil oriental recensés au pays,
ainsi qu’aux menaces de bioterrorisme dont il a été question dernièrement aux
États-Unis.
Les comités des
pêches et des océans, des droits de la personne, de la régie interne, des
budgets et de l’administration, des affaires juridiques et constitutionnelles,
des finances nationales, des langues officielles et de l’examen du Règlement ont
aussi déposé des rapports sur des sujets variés.
Le Sénat, après
s’être réuni en comité plénier le 7 novembre pour l’interroger sur le sujet, a
approuvé la nomination de Jennifer Stoddart au poste
de commissaire à la protection de la vie privée, pour une période de sept
ans.
Événements marquants
On a rendu
hommage au sénateur Leo Kolber, qui prendra sa
retraite le 18 janvier 2004.
La présentation
des nouveaux sénateurs Percy Downe, Paul Massicotte, Madeleine
Plamondon et Marilyn Trenholme Counsell a eu
lieu le 16 septembre. Elle a été suivie de celle de l’ancien député Mac Harb, le 23 septembre.
Le 2 octobre, le
Sénat a salué la mémoire des deux soldats tués en Afghanistan dans le courant de
la journée et observé une minute de silence en leur honneur.
Le 7 novembre,
il a rendu un hommage spécial à Richard Logan,
porteur de la masse au Sénat depuis mars 1999, qui a annoncé sa
retraite.
Mary Mussell Journaux de Sénat
Chambre des communes
L’annonce récente
du premier ministre Jean Chrétien, dans laquelle il
confirmait qu’il quitterait son poste le 12 décembre 2003, a marqué la fin de
ses 40 ans à la Chambre des communes. Tout semblait indiquer qu’il partirait
avant février 2004, date qu’il avait annoncée auparavant, mais la confirmation
est survenue seulement lorsque le premier ministre sortant a rencontré Paul Martin à Ottawa après le congrès libéral qui s’est
tenu à la mi-novembre.
Plusieurs
projets de loi ont franchi les étapes de la Chambre des communes et du Sénat à
la fin d’octobre et au début de novembre, lorsque les rumeurs de prorogation
circulaient. Le jeudi 6 novembre, un porte-parole de chaque parti a rendu
hommage à M. Chrétien. C’est ainsi que Charles
Caccia, le député libéral ayant le plus d’ancienneté, John Reynolds, leader à la Chambre de l’opposition
officielle, Gilles Duceppe, chef du Bloc Québécois,
l’ancien premier ministre Joe Clark (PC) et Bill Blaikie, un des doyens des députés
néo-démocrates, ont pris la parole. M. Chrétien a répondu à leurs hommages avec
ce qui allait être son dernier discours à la Chambre en tant que premier
ministre.
Projets de loi
Avant la
prorogation de la Chambre des communes le 12 novembre, le premier ministre et
son cabinet ont parrainé plusieurs projets de loi à la Chambre des communes et
au Sénat, notamment:
- C-55, qui autorise le Budget supplémentaire des dépenses
(A) pour la période de terminant le 31 mars 2004,
- C-25, Loi sur la modernisation de
la fonction publique,
- C-45, Loi modifiant le Code
criminel (responsabilité pénale des organisations),
- C-48, Loi modifiant la Loi de
l’impôt sur le revenu (ressources naturelles),
- C-6, Loi constituant le Centre
canadien du règlement indépendant des revendications particulières des premières
nations en vue de permettre le dépôt, la négociation et le règlement des
revendications particulières, et modifiant certaines lois en
conséquence,
- C-50, Loi modifiant la législation
relative aux avantages pour les anciens combattants et les enfants des anciens
combattants décédés.
D’autres projets
de loi sont morts au Feuilleton. On ignore pour le
moment si le nouveau premier ministre les remettra à l’ordre du jour lorsque le
Parlement reviendra, en janvier 2004. Il s’agit notamment du projet de loi C-49,
Loi sur la date de prise d’effet du décret de
représentation électorale de 2003, qui changerait la date d’entrée en
vigueur de la nouvelle carte électorale, du 25 août 2004 au 1er avril 2004. La
Chambre des communes a adopté le projet de loi le 23 octobre, mais le Sénat ne
l’a pas fait avant la prorogation. Il devra être déposé de nouveau et adopté si
M. Martin souhaite déclencher des élections au printemps avec la nouvelle carte
électorale, qui comptera 308 circonscriptions. Le projet de loi C-53, Loi visant à modifier le nom de certaines circonscriptions
électorales, a aussi été adopté à la Chambre des communes le 23 octobre,
mais pas au Sénat.
Le programme
d’éthique du premier ministre – le projet de loi C-34, Loi modifiant la Loi sur le Parlement du Canada (conseiller
sénatorial en éthique et commissaire à l’éthique) et certaines lois en
conséquence – a été perdu lorsque le Sénat l’a adopté en troisième lecture
avec un amendement qui donne au Sénat droit de regard sur la nomination du
commissaire à l’éthique. L’amendement a été renvoyé à la Chambre juste avant sa
dernière séance, ce qui ne lui a pas laissé le temps de s’en occuper avant le
départ des députés, le 7 novembre. Par conséquent, le projet de loi est mort au
Feuilleton au moment de la prorogation.
D’autres projets
de loi importants sont aussi morts au Feuilleton,
dont le controversé projet de loi C-7, Loi concernant le
choix des dirigeants, le gouvernement et l’obligation de rendre compte des
bandes indiennes et modifiant certaines lois, qui a langui à l’étape du
rapport après avoir été adopté dans le tumulte par le Comité; le projet de loi
C-13, Loi concernant la procréation assistée, que le
Sénat n’a pas étudié après son adoption aux Communes à la fin d’octobre, et le
projet de loi C-38, le projet de loi du gouvernement sur la marijuana, qui n’a
pas dépassé l’étape du rapport à la Chambre des communes.
La fureur
suscitée par la décision du gouvernement l’été dernier de renvoyer à la Cour
suprême du Canada son ébauche de projet de loi sur la reconnaissance des unions
homosexuelles s’est poursuivie à la Chambre des communes, lorsque l’Alliance
canadienne a forcé la tenue d’un vote sur la question au début de l’automne en
déposant à nouveau une motion adoptée par la Chambre en 1999, confirmant que le
mariage est l’union d’un homme et d’une femme à l’exception de toute autre
personne.
Pendant le débat
sur la motion, l’Alliance canadienne a proposé de supprimer une partie du texte
de la motion. Lorsque la question a été mise aux voix plus tard le même jour, le
vote s’est soldé par une égalité (134 pour; 134 contre). Le président Peter Milliken a exprimé sa voix prépondérante contre
l’amendement, afin que la motion originale soit mise aux voix. La motion
principale a été défaite (132 pour; 137 contre). Dans l’histoire de la Chambre,
le président a exprimé sa voix prépondérante à seulement neuf autres occasions
et, dans tous les cas, il s’agissait d’un vote sur une motion principale. On ne
sait pas quand la Cour suprême rendra son opinion sur la question ou ce que le
nouveau premier ministre et le Cabinet ont l’intention de faire.
Privilège
Les discussions
sur la conduite de l’ancien commissaire à la protection de la vie privée ont
continué d’occuper l’avant-scène à la Chambre et aux audiences tenues par le
Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires.
Le 4 novembre, Derek Lee (lib.) a remis le
9e rapport du Comité, intitulé Questions relatives à l’examen du Bureau du Commissaire à
la vie privée et a indiqué qu’il portait sur une question de privilège. Plus
tard, M. Lee a posé une question de privilège afin de déclarer que le Comité
avait trouvé George Radwanski coupable d’outrage et
de demander à la Chambre de rendre une décision. Le jour suivant, Paul Szabo (lib.) a demandé le consentement unanime
pour présenter une motion afin de trouver M. Radwanski coupable d’outrage au
Parlement. Le consentement a été refusé, mais le président a déclaré qu’il
examinerait la question. Le 9 novembre, le président a annoncé qu’il avait
trouvé dans les détails du 9e rapport
suffisamment de matière pour soutenir une allégation d’atteinte aux privilèges
de la Chambre et il a invité M. Lee à présenter sa motion concernant l’outrage.
Reg Alcock, président du Comité permanent, a invoqué
le Règlement et a lu une lettre de M. Radwanski dans laquelle ce dernier
demandait pardon au Comité et au Parlement pour les erreurs qu’il a commises
lorsqu’il était commissaire à la vie privée. M. Lee a ensuite déclaré qu’il ne
déposerait pas sa motion; plusieurs députés se sont levés pour protester. Après
négociations, M. Lee a obtenu le consentement pour adopter une motion dans
laquelle la Chambre déclarait avoir trouvé M. Radwanski coupable d’outrage à la
Chambre et accusait réception de sa lettre d’excuses.
Plusieurs jours
plus tard, le Comité permanent des opérations gouvernementales a déposé son
11e rapport dans lequel il recommandait la nomination de Jennifer Stoddart, de Québec, au poste de commissaire à
la vie privée. Ce rapport faisait suite à une réunion où Mme Stoddart a comparu
comme témoin et où elle a été interrogée en détail par les membres du Comité. La
Chambre a, par la suite, approuvé la nomination de Mme Stoddart pour un mandat
de sept ans sur une motion de Don Boudria, leader du
gouvernement à la Chambre. Le Sénat l’a, à son tour, approuvée. La nouvelle
commissaire à la protection de la vie privée entrera en fonctions le
1er décembre,
remplaçant Robert Marleau, ancien greffier de la
Chambre des communes, qui avait été nommé commissaire par intérim en juillet,
après la démission de M. Radwanski.
Comités
Dès le début de
la session, à l’automne, M. Boudria (leader du gouvernement à la Chambre, lib.)
a obtenu le consentement unanime afin de proposer l’adoption du 4e rapport du
Comité spécial sur la modernisation et l’amélioration de la procédure à la
Chambre des communes, présenté le jeudi 12 juin (Journaux, p. 915; Débats,
p. 7177). La motion a été adoptée. Ce rapport porte sur plusieurs points,
notamment l’installation de prises afin de relier les députés de la Chambre au
réseau de la cité parlementaire et le lancement d’un service de diffusion en
direct (ParlVu) des travaux de la Chambre et des comités dans le site Web
parlementaire. D’autres recommandations modifient les articles du Règlement
concernant le temps de parole pendant les deuxième et troisième lectures des
projets de loi du gouvernement et pendant l’étude du Budget principal des
dépenses en comité plénier, ainsi que la gestion de l’ajournement. Le Comité a
aussi recommandé que la Direction des journaux soit autorisée à accepter le
dépôt électronique des avis de motions et de questions écrites, sous réserve de
l’élaboration d’un protocole de vérification, et que les règles et les exigences
des pétitions déposées à la Chambre des communes soient un peu assouplies. Le
Comité a aussi recommandé la mise au point d’un système pour recevoir les
pétitions électroniquement.
Le 5e rapport du
Comité spécial, aussi déposé en juin, recommande l’approbation, en principe, du
vote électronique à la Chambre. Ce rapport n’avait pas encore été adopté au
moment de la prorogation.
Le Comité
permanent de la procédure et des affaires de la Chambre a aussi déposé plusieurs
rapports importants avant la fin de la session. Dans son 50e rapport, déposé et adopté le 29 octobre, le Comité a
recommandé que les dispositions provisoires du Règlement concernant
l’amélioration de la conduite des affaires émanant des députés, adoptées par la
Chambre le 17 mars 2003, restent en vigueur jusqu’à la première des deux dates
suivantes : fin juin 2004 ou dissolution de la 37e législature. Dans ses 51e
et 52e rapports, déposés à la Chambre le
30 octobre, mais pas adoptés, le Comité décrit et recommande l’adoption d’un
« code de déontologie » des députés. Finalement, le 53e rapport du Comité, qui porte sur les modifications
des articles du Règlement sur les décrets-lois, a été déposé et adopté le 6
novembre.
Affaires émanant des députés
Après le débat
du 16 septembre sur la motion de l’Alliance canadienne concernant les mariages
homosexuels, Grant Hill a déposé un projet de loi,
C-447, Loi visant à protéger l’institution du
mariage, le 18 septembre et, contrairement à la tradition, il a demandé le
consentement unanime pour permettre à Stephen
Harper, chef de l’opposition officielle, de faire un bref exposé. Sa demande
a été rejetée, mais après négociations, M. Hill a obtenu le consentement de la
Chambre et M. Harper a prononcé une courte allocution pour condamner la position
du gouvernement en matière de mariage gai et promouvoir le projet de loi de M.
Hill. Le Sous-comité des affaires émanant des députés a, par la suite, décidé
que le projet de loi ne pouvait faire l’objet d’un vote et, après un débat en
deuxième lecture à la fin d’octobre, il a été retiré du Feuilleton.
Plusieurs
projets de loi émanant des députés ont été adoptés par la Chambre cet automne
:
- Le projet de loi C-250 (Svend
Robinson, NPD), Loi modifiant le Code criminel
(propagande haineuse), qui modifie la définition de « groupe
identifiable » concernant la question de la propagande haineuse dans le Code criminel pour y inclure toute section du public
qui se différencie des autres par l’orientation sexuelle. Il a été débattu au
début de juin puis, après le rejet de plusieurs amendements proposés par
l’Alliance canadienne, il a été adopté à l’étape du rapport et en troisième
lecture le 17 septembre. Le Sénat n’a pas examiné le projet de loi avant la
prorogation.
- Le 22 septembre 2003, la Chambre a adopté la motion 395,
déposée par Eleni Bakopanos, vice-présidente
adjointe des Comités pléniers (lib.).
- Roy Cullen
a réussi à faire adopter le projet de loi C-212 à la Chambre des communes le 29
septembre; cependant, le projet de loi n’a pas été examiné par le Sénat. Le
projet de loi prévoyait l’examen et l’approbation par le Parlement des frais
d’utilisation établis par les autorités publiques fédérales.
- Dans un geste rare, le 21 octobre, Jacques Saada(lib.) a obtenu le consentement
unanime pour que le projet de loi de Richard Marceau
(BQ), C-459, Loi instituant le Jour commémoratif de
l’Holocauste, soit
réputé lu et adopté à toutes les étapes après de courtes déclarations d’un
député de chaque parti. La motion a été adoptée puis, après les déclarations de
M. Marceau et d’un député de chaque parti, le projet de loi a été adopté. Le
projet de loi a aussi été adopté par le Sénat et a reçu la sanction royale le 7
novembre.
Autres dossiers
Le 15 septembre,
le président a annoncé que le siège du député de la circonscription
d’Ottawa-Centre était libre, après la nomination de Mac
Harb (lib.) au Sénat le 8 septembre 2003. Le même jour, le président a
souhaité la bienvenue à Gilbert Barrette
(Témiscamingue, lib.) et à Christian Jobin
(Lévis-et-Chutes- de-la-Chaudière, lib.) et les a invités à prendre place dans
la Chambre des communes. Tous deux ont été élus lors d’élections partielles au
Québec le 16 juin.
John Bryden (lib.) a rendu
hommage à John Munro (lib.), décédé le 19 août. M.
Munro a été député de 1962 à 1984. Il avait été nommé au Cabinet en 1968. Il a
occupé plusieurs postes, dont celui de ministre des Affaires indiennes et du
Nord.
Le mercredi
1er octobre 2003,
Sarkis Assadourian (lib.) a obtenu le consentement
unanime pour présenter une motion demandant au gouvernement iranien d’exhumer et
de rapatrier au Canada le corps de Zahra Kazemi,
photojournaliste canadienne d’origine iranienne décédée dans une prison
iranienne. Après les déclarations de M. Assadourian, Stockwell Day (CA), Bill
Casey (PC) et Svend Robinson (NDP) et de Mme Francine Lalonde (BQ), la motion a été réputée
adoptée.
Le jeudi 2
octobre, tous les partis se sont levés et ont rendu hommage aux deux soldats
canadiens tués lors d’une patrouille en Afghanistan.
Finalement,
avant la fin de la session, le jeudi 6 novembre, Rey
Pagtakhan, ministre des Anciens combattants, a prononcé un discours à
l’occasion de la Semaine des anciens combattants. Reg
Bailey (CA), Claude Bachand (BQ), Elsie Wayne (PC) et Bill
Blaikie (NPD) ont ensuite pris la parole. Les députés se sont levés pendant
quelques instants de silence, à la mémoire des anciens combattants.
Nancy Hall Greffière à la procédure Direction
des recherches pour le Bureau Service de la
séance
Saskatchewan
La quatrième et
dernière session de la 24e législature s’est ouverte le 18 mars et s’est
poursuivie pendant 68 jours de séance, soit jusqu’au 27 juin. On a
adopté un budget au printemps et moins de projets de loi que d’habitude. Des
48 projets de loi déposés, 46 ont reçu la sanction royale. Tous ces projets
de loi émanaient du gouvernement, sauf un, qui était un projet de loi d’intérêt
privé, qui autorisait le Western Christian College à décerner des certificats et
des diplômes en théologie. Il faut souligner l’adoption de ce projet de loi,
étant donné qu’on a pour ce faire renoncé aux délais de dépôt habituels pour
permettre son étude dans les derniers jours de la session.
La découverte
d’une vache atteinte d’encéphalopathie bovine spongiforme (EBS) en Alberta et
l’impact négatif que cet événement a eu sur l’industrie bovine ont vivement
préoccupé les députés provinciaux de la Saskatchewan durant le printemps et
l’été. En effet, ce sujet a suscité la proposition d’une motion d’initiative
parlementaire et deux débats d’urgence. Bob Bjornerud (Saltcoats) a ainsi présenté une
motion le 27 mai qui exprime la confiance totale de l’Assemblée en
l’industrie canadienne du bœuf et exhorte les autres pays à rouvrir leurs
frontières aux importations de bœuf canadien le plus tôt possible. Deux jours
plus tard, Don McMorris (Indian Head-Milestone)
a proposé que l’Assemblée exige que le gouvernement fédéral élimine
immédiatement les deux semaines d’attente visant les demandes d’assurance-emploi
présentées par les personnes qui ont perdu leur emploi à cause de l’impact de
l’EBS sur l’industrie canadienne du bœuf et que le premier ministre du Canada
soit plus à l’écoute des partenaires commerciaux internationaux du pays,
notamment des États-Unis. Puis, le 9 juin, le chef de l’opposition, Elwin Hermanson (Rosetown–Biggar), a proposé une
troisième motion portant sur les conséquences de l’EBS, avec l’appui du ministre
des Affaires intergouvernementales et des Affaires autochtones, Eldon Lautermilch. Cette motion presse le
gouvernement fédéral d’instaurer immédiatement un programme d’indemnisation qui
soit indépendant du Cadre stratégique pour l’agriculture et qui reconnaisse que
certains secteurs économiques de même que des milliers de personnes ont été
durement touchés par la découverte de l’EBS. Les trois motions ont été adoptées
à l’unanimité. Le président a fait parvenir le texte des motions et le compte
rendu textuel des deux derniers débats au premier ministre et à plusieurs
ministres fédéraux au nom de l’Assemblée.
On a présenté
trois nouveaux députés à l’Assemblée à la suite de l’adoption d’une mesure leur
permettant de prendre place à la Chambre avant le retour des brefs électoraux.
Andy Iwanchuk (Saskatoon Fairview) et Wally Lorenz (Battleford-Cut-Knife) ont commencé à
siéger le 19 mars, soit le deuxième jour de la session. Allan Kerpan, ancien député fédéral, a fait de
même le 27 juin, soit le dernier jour de la session. Ce n’était que
quelques heures après avoir été élu dans la circonscription de Carrot River
Valley, lors d’une élection partielle tenue la veille.
Mise en application des modifications au
Règlement
Le 3 avril,
le troisième rapport du Comité spécial du Règlement et de la procédure a été
présenté à l’Assemblée. Par la suite, soit le 13 juin, celle-ci a adopté à
l’unanimité une résolution prévoyant que les usages et les règles recommandés
dans le rapport entreront en vigueur le premier jour de la prochaine session.
L’adoption de ce rapport entraînera des changements considérables au déroulement
des affaires émanant des députés, à l’étude des projets de loi et à la structure
des comités.
Le changement le
plus apparent sera que le jour réservé aux affaires émanant des députés passera
du mardi au vendredi. Le débat chronométré de 75 minutes aura lieu
désormais chaque semaine, plutôt qu’aux deux semaines. Grâce à ces nouvelles
règles, on pourra désigner prioritaires certaines mesures d’initiative
parlementaire, et il sera interdit d’ajourner le débat sur une affaire plus de
trois fois avant de la mettre aux voix.
La nouvelle
procédure pour l’étude des projets de loi d’intérêt public sera étroitement liée
à la nouvelle structure des comités, qui servira de cadre pour l’étude et
l’adoption des projets de loi. Le parrain d’un projet de loi pourra proposer que
celui-ci soit renvoyé à un comité sectoriel après la première ou la deuxième
lecture. Après la première, l’étude du comité ne portera que sur le sujet du
projet de loi, mais elle pourra être élargie pour inclure toute question
pertinente et des audiences publiques. À ce stade, le renvoi permettra aux
députés de lancer des idées avant que le parrain ne s’engage dans une voie
précise.
S’il n’y a pas
de renvoi, on procédera tout de suite à la deuxième lecture du projet de loi.
Une fois cette étape franchie, le parrain aura le choix de renvoyer le projet de
loi à un comité sectoriel ou, par défaut, au comité plénier. Le comité sectoriel
n’étudie que le contenu du projet de loi et peut recourir à des audiences
publiques avant de passer en revue chaque article. Les audiences publiques ne
sont pas permises à ce stade, si le projet de loi a déjà fait l’objet
d’audiences après la première lecture.
Les nouvelles
dispositions prévoient toujours l’examen de tous les projets de loi en comité
plénier, peu importe s’ils ont déjà été étudiés par un comité permanent. Seul le
consentement unanime de l’Assemblée peut permettre de renoncer à cette étape du
processus. Cette procédure protégera les droits des députés qui ne font pas
partie du comité permanent, notamment les députés indépendants, qui pourront
ainsi participer à l’étude article par article et proposer des amendements.
Cependant, les nouvelles dispositions limitent la durée de l’étude en comité
plénier si le projet de loi a déjà été étudié par un comité permanent. À
l’expiration du délai prévu, il faut mettre toutes les questions aux voix et
faire rapport sur le projet de loi.
- Les réformes à la structure des comités constituent les
modifications les plus radicales et dynamiques qu’on a apportées au Règlement.
L’ancien système des comités permanents, spéciaux et particuliers sera remplacé
par trois nouvelles catégories de comités : des comités de la Chambre, des
comités d’examen et des comités sectoriels. Les comités de la Chambre, comme
leur nom l’indique, s’occuperont principalement des affaires de la Chambre ou de
questions administratives. Ils comprendront les Comités permanents des
privilèges, des projets de loi privés et des services de la Chambre. Ce dernier
sera chargé du travail de plusieurs comités existants et aura le mandat
suivant :
- déterminer la composition des comités,
- attribuer les domaines de responsabilités aux nouveaux
comités sectoriels;
- jouer un rôle dans l’établissement des budgets des
comités;
- examiner le Règlement, la procédure, les usages et les
pouvoirs de l’Assemblée;
- examiner le fonctionnement et l’organisation de
l’Assemblée, des comités et des bureaux de députés, ainsi que les installations
et les services qui leur sont fournis;
- examiner le budget principal des dépenses de
l’Assemblée;
- examiner les activités des hauts fonctionnaires de
l’Assemblée, comme l’ombudsman, le protecteur des enfants, etc.
Le Comité des
comptes publics continuera à exister à titre de comité d’examen; son mandat sera
sensiblement le même, mais il sera composé d’un plus petit nombre de membres.
Les comités sectoriels joueront aussi un rôle dans la responsabilisation du
gouvernement, mais ils auront des responsabilités plus étendues. Chacun sera
responsable d’un secteur de la politique de l’État, qui englobera des
ministères, des sociétés d’État et des organismes dont les activités sont liées
à ce domaine particulier. Ces comités seront chargés d’étudier des mesures
législatives, les budgets des dépenses de ministères, des rapports annuels, des
règlements et des décrets. Ils pourront également ouvrir et mener des enquêtes
publiques sur des questions relevant de leurs compétences.
La mise en œuvre
de toutes ces réformes aura une incidence sur les travaux de la Chambre.
Désormais, les députés passeront moins de temps à la Chambre à se pencher sur
des projets de loi et le budget des dépenses. Auparavant, la plupart des projets
de loi et des budgets des dépenses étaient étudiés en comité plénier. Aux termes
du Règlement, la Chambre peut maintenant suspendre ses travaux n’importe quand
durant la période consacrée aux ordres émanant du gouvernement, pour que les
comités puissent s’occuper des leurs. Par conséquent, les comités auront la
possibilité de tenir des réunions en après-midi et en soirée en plus de celles
en matinée. La nouvelle procédure favorisera une meilleure participation du
public durant l’examen des projets de loi et les enquêtes ainsi que
l’élargissement du rôle des députés dans les travaux quotidiens. Les comités
seront également plus visibles, grâce à la diffusion de leurs travaux sur le
Legislative Network et sur Internet.
Pour mettre en
œuvre les dispositions du rapport du Comité du Règlement, l’Assemblée a demandé
à plusieurs comités de présenter un dernier rapport à l’Assemblée. Le Comité
spécial de la réglementation s’est rendu à cette demande le 4 juin après
avoir rempli son mandat pendant 40 ans. Les travaux de ce comité seront
dorénavant menés par des comités sectoriels. Le mandat du Comité permanent des
sociétés d’État sera dorénavant assumé par le Comité permanent des sociétés
d’État et des organismes centraux.
Élections générales
Le
8 octobre, la 24e législature a été dissoute et des élections générales
ont été annoncées pour le 5 novembre. La composition de l’Assemblée était
alors la suivante : 28 néo-démocrates, 26 membres du Parti de la
Saskatchewan et 4 indépendants. Deux des indépendants siégeaient au
cabinet, puisque le gouvernement en était un de coalition. Une fois toutes les
boîtes de scrutin dépouillées, la situation n’a pas été très différente. Le
Nouveau Parti démocratique a conservé le gouvernement, s’étant emparé de
30 sièges sur une possibilité de 58. Le Parti de la Saskatchewan a gagné
deux sièges pour un total de 28 et forme toujours l’opposition
officielle.
Le clivage des
voix entre les régions urbaine et rurale n’était pas aussi marqué qu’après
l’élection de 1999, le Parti de la Saskatchewan s’emparant de trois sièges dans
la ville de Saskatoon et le NPD gagnant un siège rural dans le Nord ainsi que la
circonscription de North Battleford, qui était auparavant représentée par un
libéral et ancien membre du cabinet, Jack Hillson. Les autres députés libéraux qui
faisaient partie du gouvernement de coalition, soit le ministre des Relations
gouvernementales, Ron Osika et le ministre des
Finances, Jim Melenchuk, ont été défaits tous
les deux. Le chef du Parti libéral, David Karwacki, n’a pas réussi à se faire élire à
sa première tentative. Dix nouveaux députés ont fait leur entrée à l’Assemblée,
cinq du NPD et cinq du Parti de la Saskatchewan.
Margaret (Meta) Woods Greffière adjointe
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