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Héritières du suffrage
Brielle Beardy; Justice Betty; Srosh Hassan; Jacqueline Keena; (Takudzwa) Lavin Mapinge; Alana Robert

Le 8 mars 2017, à l’occasion de la Journée internationale des femmes, 338 jeunes femmes âgées de 18 à 23 ans ont occupé tous les sièges de la Chambre des communes. Le programme Héritières du suffrage de l’organisme À voix égales, qui a connu un franc succès, visait à souligner le 100e anniversaire de l’obtention du droit de vote aux élections fédérales pour certaines femmes. Il a suscité une attention positive dans des médias partout au Canada et dans le monde. Comme le révèlent les déléguées du programme dans cette table ronde éclairante, l’inspiration qu’elles ont puisée les unes auprès des autres et au contact des femmes parlementaires qu’elles ont rencontrées en route vers Ottawa et pendant leur semaine dans la capitale nationale aura une portée considérable, notamment lorsqu’elles partageront tout ce qu’elles ont appris avec les membres de leurs collectivités et qu’elles mettront ces connaissances en pratique dans leurs propres projets.

RPC : Qu’avez-vous retenu de cette expérience en tant que jeunes femmes qui s’intéressent à la politique, mais ont peut-être peu d’expérience en politique parlementaire ou partisane, voire aucune?

Brielle Beardy : Ce qui m’a marquée, c’est le sentiment incroyablement positif de solidarité entre les déléguées. On sait que ce n’est pas réellement de cette façon que les choses se passent et qu’en réalité, il y a beaucoup de chahut, de personnes qui parlent en même temps et de coups bas au Parlement. En tant que personne transgenre et autochtone qui se bat pour les droits fondamentaux de la personne, j’étais convaincue que j’allais devoir m’imposer pour être entendue. Or, À voix égales a vraiment créé un environnement au sein duquel je me suis sentie à l’aise et respectée. Lorsque nous prenions la parole à la Chambre afin de soulever des enjeux importants pour nos collectivités, les autres personnes présentes étaient attentives aux discours des autres et solidaires. Cela n’a fait que renforcer pour moi l’idée selon laquelle nous devons élire plus de femmes et de personnes marginalisées au Parlement, car le monde politique doit être plus inclusif. Nous devons nous réapproprier ce lieu.

JusticeBetty : Je suis tout à fait d’accord avec ce que dit Brielle. Les 338 jeunes femmes qui se sont rassemblées à Ottawa figuraient parmi les femmes les plus positives, les plus inspirantes et les plus brillantes que j’ai rencontrées de ma vie. Bien que le genre de solidarité dont nous avons fait preuve les unes envers les autres ne soit pas forcément représentatif de l’ambiance qui règne en général au Parlement, je pense que le fait que toutes ces jeunes femmes pleines d’idéalisme aient pu être réunies en un seul lieu montre qu’il est possible de créer un environnement où nous pouvons planifier les changements que nous souhaitons apporter. J’espère qu’après cette étape de planification, nous pourrons nous lancer dans le monde et tenter ensemble de mettre en œuvre nos idées.

Alana Robert : Je crois que ce qui m’a le plus marquée, ce fut de rencontrer des femmes si fortes, intelligentes et indépendantes qui nous représentent déjà au Parlement et de parler avec elles. J’ai ainsi été capable de m’imaginer jouer un jour un rôle similaire. L’une des choses les plus importantes et inspirantes que nous pouvons avoir en tant que jeunes femmes, ce sont des modèles positifs. Les voir occuper ces postes nous permet de nous projeter dans l’avenir — un avenir rapproché, je l’espère — et de nous imaginer assises à la table des décideurs.

Lavin Mapinge : J’ai retenu de cet événement qu’il est important de travailler en équipe et de s’écouter les unes les autres, mais aussi de créer des contextes similaires dans nos propres collectivités. J’ai également pris conscience du fait qu’il faut poursuivre dans cette voie et continuer de s’appuyer sur les bases jetées par la génération de femmes qui nous a précédées. Nous devons continuer d’ouvrir la voie à celles qui sont derrière nous. Nous devons être à la hauteur de la merveilleuse mission qui nous a été confiée.

Srosh Hassan : Je retiens les messages qui nous ont été transmis par les femmes parlementaires, notamment ce qu’elles auraient aimé pouvoir dire à la jeune femme qu’elles étaient. Elles nous ont parlé des efforts qu’elles ont dû déployer pour faire campagne et du temps qu’elles ont mis à réaliser que des gens voulaient les appuyer et à accepter de se présenter aux élections. C’est ce qui m’a marquée. Souvent, nous pensons qu’il faut d’abord obtenir un diplôme ou avoir atteint un certain âge avant de servir au Parlement. Le fait de voir que ces jeunes femmes en font déjà autant nous montre qu’il est possible d’être passionnée par des enjeux, de faire avancer les choses dans nos collectivités et d’apporter des changements à n’importe quel âge. Nous n’avons pas à attendre d’avoir un certain âge ou une grande expérience professionnelle pour remarquer que quelque chose ne tourne pas rond et décider d’agir pour que cela change.

Jacqueline Keena : Je suis d’accord avec ce que mes pairs ont dit et j’aimerais ajouter que j’ai été impressionnée de constater qu’on veut inciter plus de femmes à participer à la vie politique, quelle que soit leur allégeance politique. Personne n’était contre cette idée, même si tout le monde n’était pas du même avis quant à la façon d’y arriver.

RPC : Les jeunes de votre d’âge pensent-ils au gouvernement (fédéral, provincial, territorial) et en discutentils souvent, ou estce un enjeu dont ils se soucient bien peu au quotidien?

JB : Je pense qu’il est intéressant de voir ce qui se passe chez les jeunes de mon âge depuis novembre 2016. Avant les dernières élections américaines, de nombreux jeunes de mon âge semblaient être plus intéressés par la politique américaine et avoir l’impression que la politique canadienne était un peu ennuyante. Bien que la politique américaine puisse être très divertissante pour nous, les Canadiens, les événements des derniers mois ont poussé de nombreuses personnes de mon âge à réfléchir et à s’intéresser davantage au fonctionnement du système politique canadien. Plus précisément, de plus en plus de gens s’entendent pour dire que le Canada fait figure de proue ou est un meilleur chef de file à l’échelle internationale et qu’il a en ce moment l’occasion unique de prendre des initiatives.

BB : Parlant d’expérience de vie, j’ai grandi dans une communauté des Premières Nations, où il y avait un décalage entre la façon dont les choses fonctionnaient et l’ordre de gouvernement responsable. Je viens d’un milieu défavorisé et bon nombre de mes pairs ne comprennent pas du tout la façon dont le gouvernement fonctionne. J’ai l’impression que les personnes qui vivent dans les communautés des Premières Nations sont simplement obligées d’accepter le statu quo. Cette situation doit changer. Pour ma part, je me sers de l’expérience que j’ai acquise grâce au programme Héritières du suffrage pour favoriser le changement et sensibiliser les gens. Je veux que plus de personnes comme moi et celles avec qui j’ai grandi participent davantage à la vie politique. La meilleure façon de résoudre l’inégalité est de se renseigner, de voter et de jouer un rôle dans tous les ordres du gouvernement.

LM : J’ai l’impression qu’au sein des collectivités où je suis allée, de nombreux jeunes se sentent un peu négligés par les gens au pouvoir, quel que soit l’ordre de gouvernement. Toutefois, quand j’étais à l’école, c’était très différent. Tout le monde était intéressé par la politique. Les gens autour de moi apprenaient à exprimer leurs opinions, même si elles étaient différentes de ce qu’on leur avait inculqué en grandissant.

JK : D’après mon expérience, je pense que je peux séparer mes amis en deux groupes. Certains d’entre eux sont très politisés. Ces personnes sont au courant de tout ce qui se passe et il est possible d’avoir des conversations très profondes avec elles. Les autres — peut-être par apathie ou parce que la politique ne les intéresse tout simplement pas — ne connaissent pas aussi bien le système politique. Par contre, il suffit de discuter avec ces personnes pendant une minute des enjeux qui leur importent en tant qu’étudiants, infirmiers, enseignants ou gens de métier pour qu’elles se rendent compte que le gouvernement est important pour elles et qu’elles veulent en savoir plus sur les décisions qui sont prises en leur nom. Cela dit, il y a des lacunes en matière d’éducation, car si les jeunes n’entendent pas parler de politique à l’école, il se peut qu’ils manquent d’outils pour trouver des renseignements pertinents ou comprendre ce qu’ils entendent aux bulletins de nouvelles.

SH : J’ai des amis qui s’intéressent beaucoup au Parlement, avec qui je peux parler de ces choses en profondeur. Il y a aussi beaucoup de personnes qui ont une idée de ce qui se passe, surtout en politique américaine, car c’est ce qu’elles voient dans leurs fils d’actualité. Reste que beaucoup de personnes de mon âge ont un regard cynique sur la politique dans notre pays et ont une compréhension superficielle de la situation. Nous recevons tant d’information à la fois qu’il est parfois difficile de rester à l’affût de tout ce qui se passe. Il arrive que des gens ne maîtrisent pas toute l’information et que d’autres qui sont au courant de ce qui se passe ne sachent tout simplement pas quoi faire.

AR : Je pense que les jeunes ont un intérêt réel envers ce qui se passe en politique au Canada, surtout quand ils voient qu’il y a de plus en plus de politiciens de diverses origines au Parlement et qu’ils leur ressemblent. Cela peut avoir un effet puissant sur eux et susciter leur intérêt.

RPC : De nombreuses déléguées du programme Héritières du suffrage ont eu la chance de rencontrer non seulement des parlementaires fédéraux, mais aussi des parlementaires provinciaux et territoriaux. Pouvez-vous nous parler des conseils qui vous ont été donnés ou encore des leçons que vous avez tirées de vos échanges?

BB : J’ai eu la chance d’apprendre à bien connaître (la députée provinciale du Manitoba) Nahanni Fontaine. Je vivais auparavant dans le Nord, mais j’habite maintenant à Winnipeg, dans sa circonscription. En lui parlant et en écoutant les autres membres du groupe d’experts, j’ai appris que nous devrions nous exprimer sans ambages sur la scène politique. En tant que jeunes femmes, nous devons nous battre jusqu’au bout pour réussir. Le fait d’entendre quelqu’un de son calibre raconter son histoire et les défis qu’elle a surmontés m’a vraiment permis de réfléchir à mes propres difficultés. J’ai grandi dans la pauvreté et dans un milieu où il y avait de la consommation excessive de drogues, j’étais proche de gens qui travaillaient dans l’industrie du sexe… C’est le genre de vie que j’ai eu et cela ressemble à la vie d’autres personnes autochtones. Elle a mentionné que nous pouvons choisir de nous inspirer de ces fardeaux pour devenir plus fortes. C’est le message que je retiens.

JB : J’ai participé à une table ronde la semaine dernière avec la ministre Chrystia Freeland, la ministre Carolyn Bennett et la ministre Helena Jaczek. Elles ont toutes invité les jeunes femmes à s’engager en politique de la façon qui leur convient le mieux. L’une des choses sur lesquelles elles ont insisté était le besoin de trouver un champ de spécialité et d’aiguiser ses compétences avant d’entrer en politique. J’ai trouvé cela intéressant, car les femmes qui s’engagent en politique doivent faire leurs preuves et prouver davantage que leurs homologues masculins qu’elles ont les qualifications nécessaires pour occuper ce rôle. Donc, le fait d’avoir une spécialisation ou des compétences particulières peut vraiment nous aider à nous construire une sorte d’armure. En même temps, bien que je trouve ce conseil précieux, comme l’ont dit les autres déléguées, quand je repense au moment où nous étions toutes assises à la Chambre des communes, il y a des choses à dire en faveur d’un engagement précoce dans la politique. Je pense que nous sommes témoins d’une tendance, que nous avons notamment pu observer lors des récentes élections partielles; les jeunes femmes s’engagent plus tôt qu’avant. Je pense qu’il s’agit d’une question d’équilibre. Certes, il faut développer sa spécialité pour pouvoir travailler dans un domaine avec confiance et assurance, mais il ne faut pas attendre indéfiniment. Les jeunes doivent être représentés en politique.

AR : L’un des meilleurs conseils nous a été donné par Celina Caesar-Chavannes. Elle a dit que si une personne pense à quelque chose plus d’une fois, elle devrait se lancer à la poursuite de cette chose. Elle nous a vraiment encouragées à ne pas hésiter dans la vie et à cultiver nos passions et nos rêves.

LM : La plupart des femmes du groupe d’experts ont insisté sur le fait qu’il faut croire en soi et en ce qui nous passionne, car c’est comme cela que l’on peut convaincre quelqu’un de croire en notre vision. Si l’on doute de ce que l’on propose, personne ne voudra nous soutenir. Elles ont également souligné l’importance de savoir quand prendre une pause et prendre soin de soi, car on ne peut pas donner quand on est à vide.

RPC : Comment se passent les choses pour vous depuis l’événement? Êtes-vous toujours en contact avec d’autres déléguées? Avez-vous toujours le même enthousiasme?

JK : Je pense que l’envergure de l’événement, rien que le nombre de personnes présentes, a vraiment touché les parlementaires. Le fait qu’il y ait eu 338 jeunes femmes à la Chambre des communes ce jourlà nous rappelle également qu’il s’agit d’un plus grand nombre de femmes que le nombre de femmes qui ont été élues au fédéral dans toute l’histoire du Canada. Depuis cet événement, nous sommes toutes retournées dans nos circonscriptions. Les gens veulent en savoir plus sur l’événement, mais également sur les femmes en politique en général — ce que nous pensons, ce que d’autres pensent. L’événement a permis d’amorcer 338 petites conversations partout au pays, qui doivent avoir lieu pour que nous puissions aller de l’avant.

BB : Depuis l’événement, j’ai eu plusieurs fois l’occasion de parler à des gens du rôle des femmes en politique. J’étais la seule femme transgenre de l’événement. J’ai donc reçu beaucoup d’attention et cela m’a touchée. Je continue de me laisser porter par la vague de positif découlant de l’événement. Cela a été si inspirant de créer un réel mouvement de solidarité partout au pays avec de jeunes femmes belles et intelligentes qui veulent s’aider les unes les autres. Je suis restée en contact avec beaucoup d’entre elles. Ce que je voulais faire en participant au programme Héritières du suffrage, c’était de développer les compétences dont j’avais besoin pour défendre les enjeux que j’ai à cœur. Cet événement m’a beaucoup aidée à cet égard.

JB : Je pense qu’À voix égales a fait un travail exceptionnel en réussissant rassembler 338 jeunes femmes qui partagent des points de vue similaires, mais qui sont incroyablement différentes. Nous avons formé un réseau puissant qui continue d’exister grâce à notre groupe Facebook et aux liens que certaines participantes entretiennent entre elles, par exemple. Fait intéressant, plus tôt cette semaine, la ministre Carolyn Bennett m’a invité à la mission permanente ici, à New York, et j’ai vu par hasard une de mes sœurs du programme Héritières du suffrage, qui était là pour participer au forum organisé par l’ONU sur les questions autochtones. Je ne m’attendais pas à voir qui que ce soit, mais voilà que nous étions toutes les deux là pour assister à cet événement important ensemble. Héritières du suffrage est un groupe unique et puissant qui continuera d’avoir un effet positif dans nos collectivités et, de façon plus générale, dans la société canadienne. Alors que nous entreprenons nos missions individuelles, je suis convaincue que nous pourrons tirer parti du soutien des autres participantes.

SH : Je suis d’accord avec ce que les autres déléguées ont dit. La solidarité est l’aspect qui m’a vraiment marquée. Ce fut incroyable de pouvoir créer des liens si profonds avec d’autres femmes qui ont des points de vue semblables aux nôtres, mais qui sont également uniques. De plus, les conversations que nous avons eues et que nous pourrons partager avec les membres de nos collectivités auront vraiment un effet durable. J’ai été très touchée que des gens viennent me dire qu’ils ont entendu mon discours à la Chambre ou me demander de leur parler de mon expérience à Ottawa.

RPC : Y atil quoi que ce soit dont nous n’avons pas parlé dans cette discussion et que vous aimeriez souligner avant de terminer? Sachant également que de nombreux parlementaires vont lire ceci, y atil quelque chose que vous aimeriez leur dire?

JB : Le traitement que subissent de nombreuses femmes parlementaires est honteux et très décourageant pour les jeunes femmes. Les membres de notre groupe de 338 femmes ont l’obligation et le devoir d’encourager d’autres jeunes femmes à réaliser que même si les femmes au pouvoir se heurtent à de l’opposition, il s’agit de la première étape qui nous mènera à quelque chose de mieux. Nous avons tendance à banaliser l’intimidation contre les femmes — surtout les femmes en politique — et un jour, j’aimerais que le fait que des femmes occupent des postes de leadership soit la norme. J’aimerais remercier les nombreuses femmes parlementaires qui ont servi notre pays et qui ont été des pionnières. Les 338 femmes de notre groupe doivent vraiment faire des efforts et montrer l’exemple, non seulement aux femmes de la prochaine génération qui pensent se lancer en politique, mais également aux jeunes femmes qui ne pensent pas se lancer en politique parce qu’elles ne croient pas que leur voix vaut la peine d’être entendue. Nous devons penser à elles quand nous militons en faveur du changement.

BB : J’appuie ces propos. Quand j’ai décidé de participer à ce programme, je voulais représenter les jeunes femmes dont la situation économique est précaire et surtout les femmes dans les réserves. Nous devons rendre la politique plus accessible et utiliser des termes que plus de gens peuvent comprendre. Je souhaite simplement répéter à mes sœurs du programme Héritières du suffrage qui participent à cet appel à quel point cette expérience a changé ma vie. Je suis stimulée, touchée et émerveillée par le travail que ces jeunes femmes font. J’ai hâte de voir ce que nous réserve l’avenir et j’espère qu’il s’annonce plus inclusif et que plus de voix féministes auront l’occasion de se faire entendre. J’ai beaucoup plus d’espoir aujourd’hui grâce à la chance que j’ai eue de vous rencontrer toutes.

SH : J’ai la chair de poule. Merci d’avoir ainsi pu traduire ma pensée. Étant une personne qui se situe à de nombreuses intersections de notre société, j’aimerais que nos parlementaires, en reconnaissant que nous sommes de toutes allégeances et que nous avons différentes idées sur la manière d’avancer, puissent trouver des façons d’être plus inclusifs et de nous représenter toutes — les femmes de couleur, les femmes queer, les femmes autochtones, les femmes handicapées et les femmes immigrantes. Je pense que nous voyons souvent les politiciens choisir des enjeux qui leur importent, mais les gens sont complexes et ont différentes expériences de vie qui façonnent la façon dont ils voient le monde. Je suis contente de voir qu’une partie de cette intersectionnalité est reflétée dans le travail des jeunes femmes de ma génération, mais je pense que nous sommes encore loin de voir cela au Parlement.

RPC : Merci beaucoup encore une fois. Vous avez toutes représenté de façon exceptionnelle les autres déléguées du programme des Héritières du suffrage et les membres de votre génération.


Canadian Parliamentary Review Cover
Vol 40 no 3
2017






Dernière mise à jour : 2020-09-14