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Raylene Lang-Dion; Ann Wicks
Aux États-Unis, la campagne présidentielle dHillary Clinton constitue
une source despoir et pousse à réfléchir au nombre de femmes qui accèdent
à des postes de direction sur la scène politique internationale. La perspective
quune femme occupe le bureau ovale représente un tournant excitant dans
lhistoire sur lequel il faut se pencher, en particulier sous langle de
son incidence sur le discours politique actuel au Canada. Les auteures
examinent ici lévolution récente dans dautres pays et soupèsent les chances
que dautres femmes fassent leur entrée au Parlement canadien lors de la
prochaine élection générale.
Il est rare que des femmes occupent des postes de direction politique.
En 2006, seulement 11 des 191 pays de la planète (ou 5,7 %) étaient dirigés
par des femmes.1 De pareilles iniquités peuvent également être observées
dans les parlements nationaux. Seulement trois pays peuvent prétendre à
une quasi-égalité entre les deux sexes : le Rwanda occupe la première place
avec 48,8 % de députées, la Suède suit avec 47,3 %, et la Finlande se classe
troisième avec 42 % de femmes élues.
La campagne dHillary Clinton est excitante pour de nombreuses femmes,
mais elle rappelle également les obstacles auxquels les femmes se butent
lorsquelles cherchent à se faire élire. Malgré les petites victoires remportées
par les femmes en politique au cours des deux dernières décennies, la direction
des partis politiques demeure essentiellement un territoire masculin. Selon
les politologues Linda Trimble et Jane Arscott, « on signale constamment
que les dirigeantes ne correspondent tout simplement pas à la personne
recherchée », et les politiciennes sont continuellement évaluées en fonction
« de leur image, de leurs vêtements, de leurs relations, et du ton de leur
voix à la lumière de tout sauf leur habileté et leur intuition politiques »2.
Hillary Clinton ne fait pas exception. Récemment, un analyste de la chaîne
Fox proclamait quelle était en train de perdre le vote masculin en raison
de son ton agaçant, déclarant même : « Quand Barack Obama parle, lhomme
entend : En route vers lavenir, mais, quand Hillary Clinton parle, il
entend plutôt : Sors les déchets ». Au Canada, dans un article du Globe
and Mail, une journaliste a critiqué les « tailleurs mal ajustés » de Mme Clinton
en indiquant à la candidate présidentielle « quelle semblait plus large
que haute dans ses horribles tailleurs-pantalons droits et démodés »3.
Les politiciennes canadiennes néchappent pas non plus à ce genre de remarques.
Alors quelle assistait à une conférence, une ministre de lOntario a été
présentée par un collègue ministre de la manière suivante : « Elle a de plus
belles jambes, que puis-je ajouter4? » De plus, un article récent de lOttawa
Citizen précisait quune députée « était éblouissante dans une robe noire
au décolleté plongeant »5,
tout en omettant de décrire la tenue ou
l’apparence des autres politiciens présents.
Bien sûr, les reportages des médias traitent, à loccasion, de lapparence
des politiciens masculins, mais on sait depuis longtemps que ce type de
couverture médiatique est beaucoup plus fréquent dans le cas des politiciennes.
Joanna Everitt, qui étudie les médias et les rapports entre les sexes au
Canada, note qu« on utilise moins dimages à connotation sexuelle6 » pour
décrire les hommes qui occupent des postes de dirigeants. Étant donné que
la politique est toujours un domaine à prédominance masculine, il ny a
rien détonnant à ce que les salles de presse qui couvrent ce sujet soient
généralement à prédominance masculine, elles aussi. Mme Everitt explique
que les reportages sur la politique ont généralement « recours à un discours
masculin qui renforce lidée que la politique est une chasse gardée des
hommes et que ces derniers constituent la norme dans ce domaine [
] ce
qui vient nourrir limage que la politique, cest laffaire des hommes ».
Cette idée que la politique, « cest laffaire des hommes », est encore bien
présente. Une étude menée par Jennifer Lawless et Richard Fox a révélé un
important écart entre les sexes quant à la façon dont les gens se perçoivent
en tant que candidats potentiels aux élections. En effet, même dans les
cas où les hommes et les femmes possédaient des compétences similaires,
les femmes étaient plus de deux fois plus portées que les hommes à croire
quelles nétaient pas qualifiées pour briguer les suffrages7. Christy
Clark, ancienne vice-première ministre de la Colombie-Britannique, en sait
quelque chose. Mme Clark, qui était responsable du recrutement des candidats,
a déjà déclaré : « Demandez à une femme de se porter candidate et elle vous
répondra : Pourquoi me le demander à moi? Demandez la même chose à un
homme et il vous répondra : Je narrive pas à croire que vous ayez mis
tant de temps avant de me le demander.8 »
Lawless et Fox affirment quant à eux que les intervenants politiques sont
moins susceptibles de voir les femmes comme des dirigeantes politiques9.
Les femmes uvrant dans les mêmes sphères professionnelles que les hommes
étaient deux fois moins susceptibles que les hommes dêtre encouragées
à se lancer en politique par un des partis. Linégalité entre les sexes
était aussi évidente dans la quantité dinformation détenue par les hommes
et les femmes sur la façon de lancer une campagne et damasser des fonds.
Kim Campbell, première et seule femme à avoir été premier ministre du Canada,
estime que la façon dont on perçoit les dirigeants peut changer lorsque
des femmes occupent des postes de direction de premier plan. « Autrement
dit, explique-t-elle, si les femmes nassument jamais certaines responsabilités,
nous pensons alors que cela nest pratiquement pas naturel pour elles de
le faire. Voilà pourquoi les dirigeants sont de sexe masculin dans la plupart
des cultures. La seule façon de changer les choses, cest que des gens,
en particulier des dirigeants masculins éclairés, usent de leur influence
pour confier à des femmes ces portefeuilles et leur offrir ces possibilités
10 »
Les définitions sociétales des postes de direction ne représentent quune
pièce du grand casse-tête de linégalité entre les hommes et les femmes.
Des études ont révélé que dautres facteurs influent les possibilités politiques
offertes aux femmes, dont les systèmes électoraux, les systèmes parlementaires,
la culture politique, les processus dinvestiture des partis, le partage
des tâches domestiques et linfluence des mouvements féministes11.
Alors, que pouvons-nous faire? Que font les autres pays pour élire plus
de femmes? Pourquoi 47,3 % des législateurs en Suède sont-ils des femmes
alors quau Canada, elles ne sont que 21,7 %? Comment la proportion de femmes
élues au parlement dIslande est-elle passée de 25 à 35 % en une élection?
La Suède, chef de file mondial pour lélection de femmes
En Suède, le parlement est équilibré depuis plus dune décennie. Des progrès
dans la représentation des femmes ont commencé à se faire sentir dans les
années 1970 et, en 1985, les femmes occupaient 31 % des sièges au Riksdag,
le parlement suédois12. Les possibilités politiques qui soffrent aux Suédoises
sont attribuables au système électoral, à une culture politique consensuelle,
à limplication des femmes au sein des partis politiques et au partage
des tâches domestiques.
La Suède a recours à un système de représentation proportionnelle (RP)
de type plurinominal pour lélection des députés du Riksdag13. Les partis
politiques dressent une liste de neuf candidats par circonscription et
les sièges sont attribués selon la proportion des voix recueillies par
les partis. Dans un tel système électoral, la position dun candidat sur
la liste du parti est importante. Une volonté politique et des engagements
de la part des chefs de parti sont encore nécessaires pour que les candidates
occupent des positions « gagnables » sur les listes de partis.
La politologue Lisa Young conclut que ce système augmente les chances des
candidates, car « il influence le comportement des partis politiques quant
aux candidats quils choisissent pour les représenter dans le processus
électoral »14. Avec neuf sièges vacants par circonscription, une rotation
des candidats et un processus dinvestiture centralisé, les partis politiques
en Suède ont littéralement plus doccasions de choisir des candidates.
Le système majoritaire uninominal utilisé au Canada et aux États-Unis ne
permet, lui, délire quun seul candidat par circonscription. Aux États-Unis,
où 90 % des parlementaires sont réélus, les chances de moderniser la démographie
du Congrès sont plus minces. Cest là lune des nombreuses raisons invoquées
pour expliquer linégalité entre les sexes et les races au Congrès. Les
obstacles financiers auxquels les candidats se heurtent aux États-Unis
sont aussi beaucoup plus grands que dans la plupart des démocraties. Avec
seulement 16 % de femmes élues au Congrès et au Sénat, les États-Unis se
retrouvent presque à la queue du peloton, se classant au 65e rang mondial
quant à la représentation des femmes.
En général, les pays qui ont adopté une forme de représentation proportionnelle
à scrutin de liste sont ceux qui élisent le plus de femmes. Olivia Chow,
députée néo-démocrate de TrinitySpadina, a récemment déclaré ce qui suit :
« Souvenez-vous que, dans le monde démocratique, il ny a que deux ou trois
pays qui utilisent le même système que nous. Les autres ont adopté la représentation
proportionnelle depuis des années [
] Et pour couronner le tout, ces pays
ont une économie dynamique, comptent un plus grand nombre de femmes élues
et bénéficient dune meilleure représentation des différents courants dopinion15. »
La culture politique et des conditions de travail favorables à la famille
pourraient constituer un autre facteur qui facilite le recrutement et le
maintien en poste des politiciennes suédoises. On décrit souvent la Suède
comme une « démocratie consensuelle » dotée dun système parlementaire dont
la structure favorise la résolution de conflits. Cette conception se reflète
dans le plan de salle du Riksdag, où les députés prennent place en demi-cercle
face au fauteuil du président. Alors que le modèle parlementaire de Westminster
oppose le parti au pouvoir à lopposition, les plaçant chaque côté dune
allée dune largeur de deux longueurs de sabre et demie, les députés du
Riksdag siègent selon un plan de salle régional, les députés de la même
région sasseyant ensemble, indépendamment de leur affiliation politique.
Ces différences expliquent peut-être cette culture politique consensuelle
du Riksdag, où les débats sont à la fois passionnés et respectueux. Lambassadrice
de Suède au Canada, Mme Ingrid Iremark, indique dailleurs quil ny a pas
de chahut au Riksdag.
Le calendrier parlementaire du Riksdag est, en outre, conçu de façon à
maintenir un équilibre entre le travail, la famille et les travaux parlementaires.
Il est préparé un an à lavance, les jours de séances étant prévus les
mardi, mercredi et jeudi, et les travaux débutent en octobre pour se terminer
en juin. Le parlement national de la Norvège a adopté un calendrier semblable
au début des années 1990. Cest Kirsti Kolle Grondahl, première femme président
de cette institution, qui a permis dadopter ces changements au calendrier
parlementaire et dajouter un service de garderie sur place pour faciliter
la vie aux familles. Avec 37,9 % de femmes élues, la Norvège se classe au
6e rang mondial quant à la représentation des femmes en politique.
Les femmes siégeant à lAssemblée législative de lOntario souhaitent des
changements similaires. « La vérité et ce, peu importe les partis politiques ,
cest que lAssemblée ne reconnaît pas une réalité fondamentale : les femmes
donnent naissance à des enfants », a déclaré Lisa MacLeod, députée provinciale
du Parti progressiste-conservateur. « Les femmes sont souvent les principales
dispensatrices de soins et si nous voulons quil y ait plus de femmes à
lAssemblée législative, nous devons tenir compte des défis uniques quelles
doivent surmonter [
] Nous avons loccasion de faire tomber des obstacles
systémiques bien réels auxquels se buttent les parents en modifiant les
heures de séance et en offrant des choix en matière de garderie, et dainsi
rendre Queens Park plus favorable à la famille16. »
La participation des femmes au sein des partis politiques suédois
Dans les années 1970, les partis politiques suédois ont volontairement commencé
à faciliter la participation des femmes à la politique partisane. Les mouvements
féministes au sein des structures des partis ont réussi à convaincre ces
derniers de recruter et de former un plus grand nombre de candidates. En 1979,
les femmes de tous les partis ont fait front commun pour exiger des partis
politiques quils désignent plus de femmes parmi leurs candidats.
Cette collaboration multipartite sest poursuivie jusque dans les années 1980,
où un rapport très important a recommandé aux partis politiques de désigner
50 % de femmes parmi leurs candidats. Ce rapport a permis de sensibiliser
les gens à la sous-représentation des femmes en politique et a rallié lopinion
publique afin dobtenir des changements. Les partis politiques ont répondu
lappel et ont, en général, adopté « le principe du 60/40, où tous les partis
doivent compter au moins 40 %, mais pas plus de 60 %, de femmes ou dhommes ».
Cet objectif nest ni obligatoire, ni inclus dans une loi ou même imposé
officiellement aux partis politiques. Ces derniers ont plutôt agi volontairement
parce que la population sattendait à ce quils le fassent, et le fait
de présenter des candidates est maintenant perçu comme une nécessité pour
gagner les élections.
Drude Dahlerup, politicologue suédoise, explique qu« en Suède, il serait
impensable de former un gouvernement ou de nommer une commission denquête
avec moins de 40 % de femmes. Il nest plus démocratiquement légitime davoir
des assemblées politiques avec une écrasante majorité dhommes17. »
Ingrid Iremark, ambassadrice de Suède au Canada, fait remarquer ce qui
suit : « En Suède, la présence des femmes en politique est tout à fait normale.
En fait, les partis politiques auraient beaucoup de mal à se faire élire
sils ne présentaient pas autant de candidates que de candidats. »
Campagne de sensibilisation multipartite en Islande
Le parlement dIslande, lAlthing, a lancé en 1997 une campagne de sensibilisation
exceptionnelle à laquelle tous les partis ont participé. Les parlementaires
de lAlthing ont oublié la discipline de parti et collaboré afin dadopter
une motion obligeant le gouvernement à former un comité parlementaire responsable
daccroître la représentation des femmes. Le comité était constitué de
représentants masculins et féminins de tous les partis, du ministère responsable
de légalité des sexes et de groupes de femmes. Il a élaboré une campagne
de sensibilisation dune durée de cinq ans, solidement financée et qui
comprenait, entre autres, un programme publicitaire humoristique et accrocheur,
des cours de formation, de léducation, des réseaux de communication, des
assemblées publiques et des programmes de mentorat. Cette campagne a remporté
du succès et a réussi à sensibiliser davantage la population à la nécessité
dun gouvernement équilibré sur le plan des sexes. Le taux de représentation
des femmes en politique est passé de 25 à 35 % après une année de campagne.
À voix égales : donner des résultats au Canada
La sous-représentation des femmes dans le système politique canadien a
été établie à maintes reprises. En effet, deux commissions royales se sont
penchées sur cette question (la Commission royale denquête sur la situation
de la femme au Canada, en 1970, et la Commission royale sur la réforme électorale
et le financement des partis, en 1992), sans oublier un nombre suffisant
de publications pour remplir le foyer de la Chambre des communes.
Pour pouvoir réellement saffirmer, il est essentiel que les femmes participent
à part égale à la prise de décisions. Lorsquil a ratifié le Programme
daction de Beijing de 1995 de lONU, le Canada sest engagé à « prendre
des mesures propres à assurer aux femmes légalité daccès et la pleine
participation aux structures du pouvoir et à la prise de décisions ». De
plus, selon lONU, il faut une masse critique dau moins 30 à 35 % de femmes
dans les assemblées législatives pour que les politiques de lÉtat tiennent
compte des priorités des femmes et que des changements sopèrent sur le
plan « du style de gestion, de la dynamique de groupe et de la culture organisationnelle18 ».
À voix égales passe donc à laction. Lors de la Journée internationale
de la femme, le 8 mars 2007, À voix égales a lancé le Défi canadien aux quatre
chefs des partis fédéraux Stephen Harper, Stéphane Dion, Jack Layton,
et Gilles Duceppe , leur demandant ainsi de présenter plus de candidates
à la prochaine élection fédérale. Le 17 avril 2007, les partis politiques
ont accepté de relever le Défi canadien en prononçant des déclarations
à la Chambre des communes. Il sagit du tout premier engagement multipartite
fédéral à élire plus de femmes. Cette initiative fait suite au succès remporté
par la campagne du Défi ontarien, grâce à laquelle, en 2007, la proportion
de femmes élues à Queens Park a atteint un sommet historique de 27 %.
Tableau 1 - Le Défi canadien : suivi des investitures des partis fédéraux
Partis |
Candidats choisis 2008 |
Hommes candidats choisis 2008 |
Candidates choisies 2008 |
Candidates choisies 2006 Élections |
Candidates élues 2006 |
NPD |
163/308 (52,9 %) |
101 (61,9 %) |
62 (38 %) |
35 % |
41 % |
Libéral |
203/308* (65, 9 %) |
129 (63,5 %) |
74 (36,4 %) |
25,6 % |
21 % |
Bloc Québécois |
40/75 (53,3 %) |
30 (75 %) |
10 (25 %) |
30, 6 % |
33 % |
Conservateur |
238/308 (77, 2 %) |
199 (83,6 %) |
39 (16,3 %) |
12, 3 % |
11 % |
*Données recueillies par les recherchistes dÀ voix égales, mises à jour
le 25 janvier 2008. |
À voix égales a le plaisir de signaler que le Défi canadien donne des résultats.
Des données récentes sur les mises en candidature des partis fédéraux montrent,
en effet, que le nombre de femmes désignées candidates a atteint des niveaux
records (voir le tableau 1). Depuis 2004, À voix égales suit de près les
résultats des élections fédérales par lentremise de sa recherchiste, Vicky Smallman,
et ce, afin de fournir des données aux Canadiens, aux partis politiques
et aux médias.
Ces données montrent que, lorsque les femmes briguent les suffrages, elles
gagnent. Les partis politiques se doivent de faire preuve de dynamisme
dans le recrutement et la formation de candidates. Pour garantir légalité
des chances, des parlements de partout au monde mettent en uvre des plans
daction dotés de budgets suffisants, offrent des milieux de travail favorables
à la famille, lancent des réformes des lois électorales et des règles de
financement des partis, proposent des réformes constitutionnelles, et offrent
de la formation et des programmes de mentorat.
Tous les partis doivent prendre des décisions sur les moyens daccroître
la représentation des femmes et déterminer les mécanismes qui leur permettront
datteindre cet objectif.
Nous tous, hommes comme femmes, devons travailler à réaliser cet objectif.
Les efforts déployés par ceux qui nous ont précédés ne sauraient être vains.
Les femmes doivent disposer dune voix égale au Canada si nous souhaitons
vraiment vivre dans une démocratie dynamique et prospère.
Notes
1. Inter-parliamentary Union, « Women in Politics: 60 years in Retrospect »,
2006,p 16.
2. Jane Arscott et Linda Trimble, Still Counting, Broadview, 2003, p. 98.
3. Leanne Delap, « Women Only », Globe and Mail, 3 mars 2007.
4. Chinta Puxley, « Finance minister under fire for sexist comments », Canadian Press, 21 novembre 2007.
5. William Lin et Tony Atherton, « Press Gallery undeterred by PMs snub:
Five Tory MPs attend annual dinner », Ottawa Citizen, 28 octobre 2007, p. A3.
6. Joanna Everitt, Uncovering the Coverage: Gender Biases in Canadian Political
Reporting, communication présentée devant la Fédération canadienne des
sciences humaines, 17 novembre 2005, p. 3.
7. Jennifer L. Lawless et Richard L. Fox, It Takes a Candidate: Why Women
Dont Run for Office, Cambridge University Press, 2005, p. 98.
8. Christy Clark, « Ive changed my mind we need quotas to get women into
politics », Vancouver Province, 11 mars 2007.
9. Jennifer L. Lawless et Richard L. Fox, op. cit., p. 85 et 46.
10. Jennifer Ditchburn, « Women in power not a priority for Tories: ex PM
Campbell », Presse canadienne, 10 janvier 2008.
11. Jill Vickers, Reinventing Political Science, Fernwood, 1997, p. 130.
12. Joyce Web, Feminism and Politics: A Comparative Perspective, University
of California Press: 1989, p. 155.
13. À voix égales, entrevue avec Ingrid Iremark, ambassadrice de Suède
au Canada, 4 décembre 2007.
14. Vickers, p. 139.
15. Vit Wagner, « Electoral Reform: Chow envisions greater voice for women », Toronto Star, 9 septembre 2007.
16. À voix égales, « Equal Voice Calls for the Speaker to Implement Family
Friendly Reforms at Queens Park », 21 novembre 2007. Communiqué. Internet :
<http://www.equalvoice.ca/uploads/363_474450a75ea2d.pdf>.
17. Karin Alfredsson, Légalité des chances La Suède ouvre la voie, Institut
suédois, 2005. p. 19.
18. Organisation des Nations Unies, « Women and decision-making », Women
2000. Internet :
<http://www.un.org/womenwatch/daw/public/Women2000%20-%20Women%20and%20decision-making.pdf>.
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